Alicante. 24 et 25 juin. Sol y sombra.

Capture d’écran 2016-06-26 à 11.05.20Alicante, après avoir fêté avant-hier José Tomas et José Maria Manzanares, a connu hier le drame. Les deux côtés de la Fiesta, sol y sombra comme diraient nos amis espagnols.

Côté sol, une tarde attendue, une des rares apparitions du messie Tomas distillant son toreo caro au compte-gouttes.

José Tomás. Alicante. 24.06.2016 from Mundotoro.com on Vimeo.

 Le torero de Galapagar n’a pas manqué son rendez-vous avec l’aficion, coupant trois oreilles aux toros de Nuñez del Cuvillo du jour, José Maria Manzanares en coupant deux à son second adversaire.

Le second Manzanares, Manuel, rejoneador de son état, combattit deux toros de Fermin Bohorquez, mais pour lui pas de trophées (salut et silence).

Toro d'Osborne (2)

Coté sombra, la grave blessure de Manuel Escribano hier. Ce n’était évidemment pas les mêmes toros, les garçons ne jouant pas dans la même division. Des toros donc d’Adolfo Martin, de présentation inégale, plus imposants les trois derniers.

Un triomphe de Manuel Escribano, le triomphe du toreo de verdad payé au prix du sang. Volontaire et technique, le garçon avait aguanté les hésitations du premier pour finalement le mettre dans sa muleta (oreille). Le quatrième peu piqué en une unique rencontre, permit au torero de Gerena, après un bon second tiers, de dessiner une longue faena dont se dégagèrent quelques tandas lentes et templées. C’est lors de la suerte suprême que le drame arriva, le bicho envoyant un violent derrote en direction du torero qui fut atteint dans le Triangle de Scarpa, la blessure que redoutent tous les toreros.

Escribano fut transporté avec une grosse hémorragie à l’infirmerie, pendant que la cuadrilla recevait l’oreille du courage (le palco refusant d’accorder une double récompense malgré la demande populaire). Diagnostic : une cornada d’une quinzaine de cm avec arrachement de la veine fémorale et de la saphène interne, et une autre au niveau des testicules avec évicération. Pronostic très grave. Manuel Escribano a été opéré puis placé en soins intensifs. Tout pronostic vital semble écarté.

Francisco José Palazon, avec trop peu de contrats à son actif, n’a pas démérité mais le manque de pratique se fit sentir lors de la suerte suprême (silence après trois avis). Un peu dépassé face au très compliqué cinquième, il reçut une ovation compatissante.

Paco Ureña se montra volontaire face au troisième (brindé à Palazon), signant une faena sans liaison mais composée de passages de toreo de verdad, et conclue d’une bonne lame (oreille). Le sixième offrait peu d’options de succès. Labeur propre et honnête du torero de Lorca qui finit ovationné.