Madrid. 29 mai. Aguilar coupe une oreille à un important toro de Baltasar Iban.

_DSC3684Un moment important hier à Madrid avec la rencontre entre Alberto Aguilar et « Camarin », un toro de Baltasar Iban brave dans tous les tiers, chargeant avec fixité et alegria jusqu’au bout, baissant à peine d’un ton lors des derniers muletazos.

Bien reçu au capote où il répéta sans se lasser, d’abord lors de la réception par véroniques et chicuelinas, puis lors du quite par chicuelinas, tafalleras et farol inversé, il chargea ensuite deux fois le cheval en rentrant au galop dans le peto, si bien que le public protesta lorsque le palco arrêta le tiers. Un regaton aurait été le bienvenu mais peut être aurait-il écourté le dernier tiers ? Muleta en mains, Alberto Aguilar signa des séries ambidextres intenses, sincères, se jetant au final entre les cornes pour une estocade efficace, se faisant soulever, heureusement sans mal, par la corne droite de l’animal. Grande ovation à l’arrastre (pourquoi pas une vuelta ?) et oreille de poids pour Aguilar (qui, à mon avis, fut un poil en-dessous des possibilités offertes).

Le quinto mal piqué (très en arrière) eut du mal à se remettre du châtiment et finit a menos. Dommage, il y avait apparemment quelque chose à en tirer. Moment intense lors de la faena où le madrilène se fit prendre par le bicho et resta longtemps accroché aux cornes avant de lâcher prise. Plus de peur que de mal. Alberto tenta ensuite de reprendre son travail mais son adversaire était allé au bout de ses intentions et il n’y avait plus rien à en tirer. Salut après une lame desprendida.

Ivan Vicente, mal servi, ne put rien tirer d’un premier adversaire soso qu’il expédia d’une grande estocade. Le quatrième, compliqué et dangereux sur la corne gauche, ne lui permit pas le rachat. Des détails et un labeur professionnel avant une mise à mort difficile. Silence après deux avis.

Victor Barrio combattit en troisième position un Baltasar incommode qui ne se livra jamais. Le garçon afficha volonté et désir de bien faire mais son travail ne décolla jamais. Silence après une estocade en deux temps. Le sixième n’avait rien à offrir. Le garçon fit ce qu’il put mais sans résultats. Nouveau silence.

Belle présentation des toros de Baltasar Iban avec des poids oscillant entre 535 et 606 kg, le troisième avec 484 kg dépareillant un peu le lot.

Reseña : Paco (devant sa télé)