Roman confirmait hier son alternative à Las Ventas. Le toro de la cérémonie ne lui laissera pas un grand souvenir, se cassant une patte en début de faena et obligeant le garçon à abréger (silence). Il avait auparavant bien entamé son trasteo au capote avec notamment un bon quite par gaoneras, puis avait initié sa faena par une statuaire et une passa cambiada avant que ne se produise la lésion.
Son second adversaire lui permit heureusement de pouvoir s’exprimer. Ce sixième toro intéressant bien que sans grande classe allait lui permettre de réaliser une faena sincère de bon niveau qui aurait pu lui permettre de couper une oreille si l’épée n’avait pas fait défaut. Salut.
Enrique Ponce, parrain de cette confirmation, composa face au second de la tarde un trasteo de haut niveau. Trouvant l’accord avec son noble adversaire, il dessina de lents muletazos droitiers, baissant bien la main par moments, l’ensemble avec l’élégance qui caractérise le maestro de Chiva. La corne gauche fut moins employée car le trajet s’y avéra plus court. Estocade trasera en deux temps, deux descabellos et salut.
Le faible quatrième fut changé après la deuxième pique et remplacé par un sobrero du même fer, lequel fut aussi remplacé pour les mêmes raisons par un second sobrero porteur lui du fer de Valdefresno. Le torero de Chiva se montra très professionnel face à un bicho qui gardait la tête haute et s’employait au minimum. Ponce déploya toute sa science pour tirer le peu que proposait l’animal avant d’en finir d’une estocade longue d’effet. Salut.
Daniel Luque vit son premier adversaire maintenu en piste malgré des problèmes de coordination dans ses mouvements. Noble et mobile, le toro n’humilia pas et la quantité de muletazos ne sut remplacer la qualité. Estocade au second assaut. Silence.
Le quinto afficha de bonnes dispositions et le torero de Gerena en profita pour composer une faena de bonne facture où il toréa par moments avec une belle lenteur, surtout sur la corne droite. L’ensemble resta cependant assez terne avant l’estocade desprendida qui mit fin au débat. Silence.
Les toros de Puerto de San Lorenzo, bien présentés et nobles manquèrent souvent de jus. Pour le souvenir, le toro de la confirmation de Roman s’appelait « Relicario », de couleur negro, portait le numéro 142, était né en avril 2011 et pesait 561 kg.
Photos : Ferdinand de Marchi