Retour sur les spectacles du week-end (2). Jerez.

Samedi 7 mai. Troisième Puerta Grande pour le final.

La Feria del Caballo de Jerez aura vu la Puerta Grande s’ouvrir à trois reprises en trois jours, la dernière pour laisser passer les trois toreros du jour, à savoir Juan José Padilla, José Tomas et José Maria Manzanares.

Evidemment la plaza de toros affichait un « No hay billetes » dont le nom de José Tomas est devenu synonyme. Le roi Juan Carlos et l’Infante Elena avaient tenu à être présents pour l’une des rares apparitions du diestro de Galapagar. Bien évidemment la ganaderia avait été choisi en fonction du cartel, et les Nuñez del Cuvillo ont bien fait leur boulot en se laissant couper pas moins de six oreilles et un rabo.

Face au premier, juste de forces, Juan José Padilla signa un trasteo volontaire après une voltereta au second tiers qui le priva un peu de ses moyens (ovation). Ses compagnons ayant triomphé juste avant, le jerezano ne voulut pas être en reste et c’est de rodillas par huit derechazos qu’il entama une seconde faena variée et pleine d’entrega qui lui valut de couper les deux oreilles de son opposant et de gagner ainsi le droit de sortir lui aussi a hombros.

José Tomas, très attendu, n’a pas déçu cette fois. Son premier toro avait les qualités requises, le torero de Galapagar le comprit très vite, et après l’unique pique, il entreprit son adversaire par statuaires, puis baissant la main, il l’entraina dans deux séries droitières, puis changea de main pour lier des naturelles profondes, à chaque fois données avec lenteur et rématées par le pecho d’école. L’épée concluante fit tomber les trophées maxima. Le quinto, plus réservé, fut façonné des mains de Tomas, et malgré sa fadeur, la faena fut peu à peu construite à base de fermeté et de technique. Grande estocade et une oreille de plus.

José Maria Manzanares eut la chance de tomber sur un premier toro noble sur les deux bords. Face à ce bon toro, il signa quelques belles chicuelinas mains basses, tant à la réception qu’au quite, avant de composer une bonne faena templée terminée par un recibir concluant. Deux oreilles. Le sixième eut droit à une faena d’inégale intensité, meilleure à droite, mais sans grande transmission. Silence après une lame trasera complétée par trois descabellos.

(Photo : Arjona – aplausos.es)