Madrid. 2 mai. Oreille goyesca pour Juan del Alamo.

MAD_4436C’était hier la traditionnelle Corrida Goyesca dans les arènes de Las Ventas qui pour l’occasion affichaient une demi-entrée.

Au menu six toros de Joselito répartis entre les deux fers d’El Tajo (1° et 3°) et La Reina (2°, 4°, 5° et 6°). Si les bichos furent d’inégale présentation, ils le furent aussi de jeu, le troisième s’avérant le meilleur du lot.

Miguel Abellan débuta la tarde par le combat d’un toro noble et maniable qu’il lidia très bien au capote avant une faena templée mais sans grand éclat et dont les meilleures séquences furent droitières. Silence après une lame au second assaut. Arrastre applaudi. Le quatrième, aplomada, fade et manquant de race, ne permit pas au madrilène de briller davantage. Le garçon fit le maximum en raccourcissant les distances mais l’ensemble resta dans les tonalités neutres. Ovation après une estocade correcte.

Ivan Vicente signa une longue première faena face à un animal noble mais sans grande classe et d’embestida incertaine. Ovation. Le fade cinquième ne s’employa guère et le torero afficha sa volonté de bien faire faute de pouvoir tirer mieux d’un bicho n’offrant pas beaucoup d’options. Silence après une lame correcte complétée d’un descabello.

Juan del Alamo eut la chance de tomber sur le bon troisième, un La Reina brave et encasté, mobile et exigeant, demandant qu’on lui fasse les choses par le bas. Le garçon sut le comprendre d’entrée de jeu, et après une bonne réception au capote, il alterna les deux cornes, dessinant les meilleures séquences lorsqu’il baissa la main. Faena lente et templée rématée d’une estocade tendida. Oreille. Le dernier toro du jour, compliqué, à la charge décomposée, se dégonfla assez vite et ne permit pas à Del Alamo de récidiver sa performance précédente. Salut après une lame tendida.

(Photo : Javier Arroyo)