Les novillos du Conde de Mayalde ont eu des comportements divers, manquant de race le second, nobles mais sans jus les troisième et quatrième, fades les deux derniers. Le premier fut un grand novillo, important par sa classe et sa mobilité.

Cet utrero noble et encasté, qui chargeait mufle au ras du sol, fut lidié par Miguel Angel Silva, lequel malgré un fort vent, parvint à lier de belles séries droitières avant de se blesser à la main avec son épée lors de la première entrée a matar (section complète du tendon extenseur d’un doigt de la main droite). Silence après une mise à mort laborieuse.

Clemente dut donc combattre trois novillos. Le second lui offrit peu d’options et on ne retiendra que quelques muletazos de belle facture. Silence. Le quatrième afficha une certaine noblesse mais il manqua de jus pour l’exprimer. Clemente se montra professionnel, faute de pouvoir briller. Silence. Le fade sixième ne lui permit pas de redresser la barre. Aplomado, sans charge, il ne facilita pas la tâche du jeune français qui s’en défit d’une grande estocade. Silence.

Alvaro Garcia, qui se présentait à Las Ventas, eut pour premier adversaire un Mayalde noble mais sans race ni jus. Le garçon fit de son mieux mais sans pouvoir briller. Il frôla ensuite le troisième avis en se montrant maladroit avec le descabello. Silence. Son second adversaire s’afficha mobile mais compliqué et Alvaro Garcia, desconfiado, n’en tira rien, prenant très vite l’épée pour en finir. Silence.

(Photo : Javier Arroyo)