Séville. 13 avril. Escribano indulte « Cobradiezmo » de Victorino Martin.

IMG_0732Ça bouge à Séville, il était temps après un défilé d’invalides pour figuras désirant briller à moindres risques.

IMG_0700Les toros de Victorino Martin ont apporté à Séville ce qui manquait depuis le début : l’émotion apportée en piste par la présence d’un vrai toro. Bien sûr, le lot ne fut pas parfait. Inégalement présenté, il donna des jeux divers, passant des premier et sixième fades à des second et troisième intéressants, le dessus du panier à réserver à « Cobradiezmos« , n° 37, cárdeno, 562 kg, né en décembre 2011, qui fut indulté par Manuel Escribano.

IMG_0684Un toro extraordinaire qui jamais ne cessa de charger avec bravoure et noblesse, de sa sortie du toril à son retour aux corrales, museau au sol, répondant à tous les cites du torero de Gerena qui sut se mettre à la hauteur de son adversaire. La pétition d’indulto fut unanime et le brave animal put ainsi regagner les corrales pour y être soigné tandis que son ganadero, Victorino Martin hijo, faisait une vuelta en compagnie de Manuel Escribano dont la prestation avait été créditée de deux oreilles symboliques.

Le premier toro de la tarde, sans grandes forces, ne s’était quant à lui jamais livré et s’était avéré compliqué au dernier tiers. Escribano avait signé un premier trasteo un peu long et sans grand éclat, laissant au final une lame tendida portée au troisième assaut. Silence.

IMG_0592L’autre grand vainqueur du jour fut Paco Ureña qui coupa les deux oreilles du troisième. « Galapagueño » s’avéra lui aussi brave au cheval et noble dans les étoffes, permettant au torero de Lorca de toréer cadencé et templé, spécialement sur la corne droite. Bonne faena d’Ureña qui tira le meilleur de son adversaire, le couchant d’une bonne estocade portée en toute sincérité. Double trophée pour le garçon et arrastre ovationné.

Le sixième ne permit pas la récidive. De charge courte, il protesta dans la muleta d’Ureña, le bousculant même, sans mal, lors d’une série droitière. Silence après deux assauts à l’épée.

IMG_0750Morenito de Aranda ne sut trouver l’accord avec le second que bien tardivement, au terme d’une longue faena où le garçon chercha longtemps le sitio et la distance. Silence après une lame au second assaut. Le quinto fut le toro le plus compliqué, dans le type des alimañas de la maison. Le garçon fit face, au prix d’une voltereta, mais jamais sa prestation ne dépassa la note moyenne. Nouveau silence.

(Photos : Joël Buravand)