Séville. 11 avril. Des toros mais pas de toreros.

IMG_9481Les toros de Daniel Ruiz, correctement présentés, ont donné du jeu et n’ont pas été exploités à hauteur de ce qu’ils proposaient. Pour une fois, il y eut des toros (avec les réserves d’usage concernant la ganaderia), mais pas de toreros (c’est souvent l’inverse).

IMG_9496Le premier adversaire d’El Cid, qui manquait de caste, ne s’employa pas et ne permit rien au torero qui s’en débarrassa d’une demi-lame (silence). Le quatrième par contre fut un toro important, qui venait de loin avec une charge pleine d’alegria, du moins le temps qu’il dura. Le torero de Salteras choisit à tort de le toréer près des tablas au lieu de le tirer vers le milieu, et le bicho céda à son instinct querencioso et chercha l’abri des planches. El Cid en tira quelques tandas honorables au début mais très vite il abandonna la partie et fut loin de se mettre au niveau des possibilités offertes. Silence pour le piéton et arrastre applaudi.

IMG_9724Le second Ruiz fut un bon toro aux charges longues et franches. Bien reçu par véroniques, il ne fut pas lui non plus exploité au maximum par un David Mora qui composa une faena inégale où, malgré quelques séquences honorables, jamais il ne sut trouver l’accord avec son opposant qu’il tua au second assaut d’une lame quasi-entière et d’un descabello (salut). Le quinto offrait lui aussi des possibilités, mais il ne se passa rien et Mora rendit copie blanche. Silence après trois entrées a matar.

IMG_9865Daniel Luque, face à un premier adversaire de qualité, alterna le bon et le médiocre sans jamais se hisser au niveau des possibilités offertes. Quelques séries de qualité, à gauche surtout, dans un ensemble qui resta assez terne pourtant bien commencé par un joli jeu au capote. Palmas pour le Daniel Ruiz et salut pour le torero. Le meilleur de la tarde vint au sixième où enfin il se passa quelque chose. Luque s’arrima face au toro le moins propice au succès de l’encierro. Il se passa le bicho à la ceinture en prenant tous les risques et son trasteo aurait pu se voir crédité d’un trophée si l’épée n’avait pas fait défaut. Salut après trois pinchazos.

(Photos : Joël Buravand)