Roman s’était signalé comme novillero à la Feria de Valencia au point que Simon Casas avait décidé de s’occuper de sa carrière le jour même.

Quelques temporadas après, dans ces mêmes arènes et après une paire d’années de vaches maigres, il revendique une place en se mettant en valeur hier lors d’une tarde où il afficha de bonnes dispositions, n’hésitant pas à accueillir son second adversaire a porta gayola ou à intervenir aux quites, et seul un mauvais maniement de l’épée au troisième le priva de la Puerta Grande.

On retiendra de son premier combat un beau quite par saltilleras et une bonne faena débutée de rodillas au centre du ruedo et qui finit a menos à cause d’un toro qui lorgna vers les tablas. Vuelta après un final par bernadinas serrées et une lame défectueuse comme on l’a dit plus haut. Le sixième, reçu par larga de rodillas et bonnes véroniques, s’éteint très vite et Roman dut mettre dans la balance tout ce que le toro n’y apportait pas. Il s’aventura en terrain miné pour tirer le maximum de son adversaire qu’il occit cette fois d’une grande estocade complétée d’un descabello, décrochant ainsi le trophée convoité.

Vicente Ruiz « El Soro » fit trop piquer son premier adversaire, un mansote qui finit ensuite sur la défensive. Le torero de Foios choisit d’abréger. Sifflets. Il tenta de rattraper le coup face au quatrième qu’il accueillit par delantales et bonnes véroniques, signant ensuite un bon quite par chicuelinas avant une faena qui tourna court très vite, le bicho comme ses frères finissant a menos. Division d’opinions après une estocade habile.

Jésus Duque dut composer avec un premier adversaire fuyard qui chercha la sortie avec des intentions de visiter le callejon. Le garçon parvint à le garder dans sa muleta et sut courir la main, à droite surtout, pour profiter de la noblesse de l’animal. Voltereta lors de la première entrée a matar avant une lame correcte complétée d’un descabello. Salut. Le quinto, comme le reste de la course, s’éteint prématurément et Duque dut s’accommoder de son peu de charge pour tenter de composer une faena, sans grand succès. Palmas pour la volonté.

Les toros, qui portaient les trois fers de la famille Capea (Carmen Lorenzo les 1º et 6º, San Pelayo les 2º et 4º, et El Capea les 3º et 5º, finirent tous a menos après avoir à chaque fois donné des illusions à leur sortie des chiqueros.

Photos : Joël Buravand.