Les toros de Campolargo ont fait défaut lors de cette tarde par leur présentation insuffisante, leur peu de jeu et leur manque de caste.
Il fallut donc tout le talent et toute la volonté des toreros pour transformer ce fracaso ganadero en succès, les piétons arrivant à faire un peu oublier le peu de présence de leurs adversaires.
Juan Bautista, devant le faible premier, sut composer des séries droitières courtes de bonne facture, rématant son trasteo d’une lame concluante mais légèrement desprendida. Oreille. Les manières exquises du torero arlésien face au noblote quatrième, et notamment les bons enchaînements droitiers, surent séduire les tendidos et la faena fut primée de deux oreilles après une lame qui tua sin puntilla.
La tauromachie de Manuel Escribano ne se satisfait guère d’adversaires de demi-caste, et malgré les efforts consentis, son travail n’eut guère d’écho sur les étagères (palmas et oreille).
Fabio Castañeda ne put faire grand-chose d’un premier opposant inexistant et querencioso (silence). Le garçon mit les bouchées doubles face au sixième qu’il tua sans l’aide de la muleta d’un espadazo trasero et desprendido foudroyant (deux oreilles).