Zaragoza. 14 octobre. Oreille pour Ginés Marin et Varea.

Capture d’écran 2015-10-15 à 07.12.34Les organisateurs avaient reconduit pour la troisième fois consécutive le fer de Los Maños, du Santa Coloma via Pablo Mayoral et Bucaré (branche Buendia) et pour affronter ces utreros trois novilleros en devenir, Ginés Marin, Varea et Léo Valadez.

Bien présentés, ils donnèrent des jeux divers, les premier et cinquième fades, bien le deuxième sur la corne droite, exigeant et encasté le troisième, compliqué le sixième, bob le quatrième, « Maton », primé cependant d’une vuelta généreuse.

Ginés Marin ouvrit la tarde par la lidia d’un utrero fade, sans entrain, qui finit a menos et garda la tête haute. Le novillero sut l’obliger, principalement à droite où il dessina quelques séquences estimables. Estocade desprendida pour mettre fin à la vie publique de l’animal (salut).

Le quatrième fut par contre d’un niveau bien supérieur, prenant de loin deux puyazos, le second avec bravoure faisant passer l’émotion dans les tendidos. Varea intervint au quite par chicuelinas et demie d’école, Marin répliqua par belles véroniques. Initiée de rodillas, la faena du jerezano, servie main basse, fut un modèle de bon toreo, mêlant décision, temple et bon goût, et finissant a mas dans le terrain de l’animal. Bonne estocade pour le final et, alors que tout le monde attendait l’apparition au palco de deux mouchoirs, le président n’en sortit qu’un. Une oreille donc pour le garçon visiblement déçu et vuelta pour le novillo.

Varea profita des bonnes dispositions du second, qui chargeait tête basse avec du rythme, pour composer un trasteo complet, des bonnes véroniques d’ouverture aux derechazos templés et servis main basse du final, le bicho s’employant moins à senestre. Quasi-entière décisive pour envoyer l’animal ad patres et oreille de poids pour le garçon.

Le quinto, fade et sans fijeza, ne donna pas à Varea la possibilité de doubler la mise. Trasteo volontaire mais sans brio mal rématé avec les aciers (silence).

Leo Valadez fit un vrai effort face au troisième, un bicho exigeant et encasté qui demandait les papiers mais sans vraiment s’employer. De charge incertaine, tête haute, il trouva en face de lui un garçon décidé qui lui imposa un trasteo méritoire bien que sans grand écho dans les tendidos. Ovation après une lame contraire.

Valadez dut à nouveau volontaire face au sixième, un utrero compliqué qui lui fit faire une voltereta, heureusement sans conséquences. Le garçon lui arracha un à un de méritoires muletazos avant de l’occire (silence).

(Photo : Arjona)