Les toros de Zalduendo, bien présentés, ont donné des jeux divers, décastés les deux premiers, noble le troisième, bon et mobile le quatrième, maniable sans aller jusqu’au bout le quinto, bon mais manquant de gaz le dernier.
Juan José Padilla ne put rien faire du premier qu’il expédia après une brève faena (silence). Accueilli a porta gayola, le bon quatrième permit à Padilla de se remettre sur les rails du succès. Varié au capote, efficace aux banderilles, le jerezano débuta sa faena de rodillas sur la corne droite et chauffa les tendidos par le coeur qu’il mit à l’ouvrage. Le passage à gauche fut des plus estimables et c’est dans les terrains de proximité que Padilla acheva, se mettant dans les cornes devant un public conquis. Estocade trasera pour la conclusion et une oreille quand la foule en demandait deux. Bronca au palco et deux vueltas pour le Pirate.
El Fandi, face à un second sans aucun fond, s’employa à fond lors des deux premiers tiers mais ne put rien faire au troisième, faute de matière première (silence). Le quinto, noble et maniable, ne put aller au bout des ambitions du torero. Le granadino se montra au-dessus du niveau de son opposant sans pouvoir passer la vitesse supérieure. Ovation après pétition d’oreille non validée par le palco.
Daniel Luque, devant un troisième Zalduendo de bonnes dispositions, composa une bonne faena templée sur les deux bords et coupa une oreille au terme d’un travail bien structuré conclu par une lame trasera. Le sixième, de bonnes conditions également mais sans gaz, lui permit de composer une faena de correcte facture mais manquant de liaison (ovation).
(Photo : Arjona)