Rodilhan. 4 octobre (tarde). Un Festival militant.

11229360_10153584283066668_4848358402515485970_n Contre vents et marées, le club Toros y Caridad a organisé son traditionnel festival à Rodilhan. Temps couvert. Bétail français de Fernay, plutôt bien roulé et collaborateur.

Javier Conde passe à côté du premier de l’après-midi, avec une faena très majoritairement droitière, abusant du pico. Il obtient tout de même une oreille très généreuse de festival, qu’il refuse, et annonce qu’il toréera le septième cornu. Après trois piques, sous des airs de flamenco, il dessinera une deuxième faena très théâtrale, comme à son habitude, qu’il conclut par une épée droite. Une oreille très fêtée avec la famille Fernay.

Lilian Ferrani conduit le deuxième toro au centre avec autorité. Après deux piques sans conviction et un brindis au maestro Conde, il construit une fanea sans grand relief, conclue par une entière dans les poumons. Le cornu méritait peut-être mieux. Une oreille généreuse.

Andy Younes accueille son bicho sans histoire avant une petite pique sur le voyage et un joli quite par saltilleras. Brindis au public et entame par une passe, devenue banale, du pendulo, avant de s’agenouiller. Il tente le côté gauche avant de subir une voltereta qui l’oblige à en terminer par une entière atravesada. Une oreille.

Javier Orozco de Malaga écope d’un colorado ojos de perdiz qui prend une légère pique sans s’employer avant de devenir gazapon. Nouveau brindis à Javier Conde. Il entame sa faena main droite. A gauche il reste en marge et conclut par des manoletinas serrées et une entière contraire. Une oreille.

Tibo Garcia, auréolé de son succès du matin, est très attendu du public qui l’ovationne avant la sortie de son toro liston. Malheureusement, le bicho l’accroche sévèrement et prend deux vilaines piques dans la panique. Grimaçant de douleur, le jeune décide de continuer tout de même. A droite, il est une nouvelle fois accroché, le cornu s’avérant encore plus avisé. Après quatre envois, une demi-épée et un descabello, il en termine enfin. Salut au tiers.

Baptiste Cissé s’est distingué en cet après-midi et ne demande qu’à être revu. Il amène bien au centre son cornu par des capotazos autoritaires. Après le tercio de piques, il banderille avec allant, dont une paire al violin. Brindis au public. L’ancien écarteur landais débute sa faena par une passe du pendulo et par des derechazos relâchés. A gauche, il s’avère plus centré. Avec alegria, il exécute une série de dosantinas avant une fin plus brouillonne. Une série de manoletinas précède une entière plate. Deux oreilles.

Par militantisme, il fallait être à Rodilhan dimanche. Rendez-vous l’année prochaine.

Reseña : Christophe Dumond. Photo : Bernard Planchon

Des photos devraient suivre.