Esau Fernandez aurait pu sortir a hombros de la Maestranza avec une oreille de chacun de ses deux toros d’Alcurrucen.
Hélas pour lui, les aciers en ont décidé autrement. Une première faena avec de notables séquences et une seconde bien composée, solide et dominatrice, et à chaque fois un final compliqué par le maniement des armes tauricides réduisant la récompense à un salut. A noter que le sévillan fit deux volteretas, une à chaque toro, heureusement sans conséquences.
Borja jimenez composa face au second une faena aussi inégale que le comportement de son opposant qui tantôt s’investissait, tantôt affichait fadeur et manque de transmission. Mal avec la rapière, le garçon se retira en silence. Le quinto marqua une certaine attirance pour les tablas et se dégonfla assez vite. Volontaire, le garçon fit le maximum, tenta de baisser la main, mais sans parvenir à accéder à un niveau supérieur faute de matière première. Salut après une bonne lame.
Lama de Gongora eut lui aussi à combattre un toro au comportement inégal qui alterna bonnes charges et embestidas sosas. La faena du garçon ne prit jamais corps, et très vite le torero se défit de son adversaire d’une bonne estocade (silence). Le sixième fut à l’unisson de la course, noble mais sans transmission. Il arriva soso dans la muleta et Lama de Gongora, pourtant décidé, ne parvint pas à élever le niveau du débat. Silence après un usage défectueux des aciers.