La ganaderia de Los Chospes (Juan Pedro Domecq via Daniel Ruiz et Luis Algarra) avait envoyé un lot de présentation correcte (poids affichés de 412 à 463 kg), maniables à des degrés divers les 1°, 3°, 5° et 6°, plus compliqués les deux autres.
Pour les affronter, six novilleros et donc pas de séance de rattrapage si on ratait sa prestation.
Lilian Ferrani s’est montré digne sans parvenir à convaincre. Il reçut ainsi le premier par quelques correctes véroniques et demie, le fit piquer sans excès par deux fois, mais c’était encore trop pour ce bicho faiblard qui chuta à plusieurs reprises, empêchant toute tentative de quite de Ferrani et de Husson. Après accrochage sans conséquences de Chico Leal aux banderilles, l’arlésien entama une faena appliquée mais contrariée par les demi-tours rapides d’un Chospes qui se retournait vite et se défendait de la tête. Quelques séries ambidextres sans grande consistance avant une bonne lame. Salut.
Il semble que ce ne soit pas la temporada de Louis Husson. Le landais recula dès les premiers capotazos, puis après un tercio de piques où le novillo poussa un peu, il re-enclancha la marche arrière au dernier tiers et ne prit jamais l’ascendant sur un adversaire qui très vite profita de ses hésitations pour s’imposer. DE plus en plus avisé, il cueillit Louis qui dut passer par l’infirmerie pour en ressortir plus tard apparemment sans dommages. Lilian Ferrani se débarrassa de l’animal d’un pinchazo hondo complété par une trois-quart et sept descabellos. Silence.
José Ruiz Muñoz est resté quasiment inédit lors de la réception au capote où l’on aperçut seulement trois ou quatre véroniques venues tardivement. Il se rattrapa au quite par trois véroniques et revolera, laissant la place après deux rencontres à Joaquin Galdos qui dessina trois jolies chicuelinas rématées par demie. La faena servie main basse fut un modèle de justesse et d’esthétique, le garçon alternant les deux mains avec beaucoup d’élégance et de temple. Hélas il se montra maladroit à la mort, portant une première lame sous-cutanée … près de la cuisse, puis un tiers de lame trasera et tendida qu’il compléta par trois descabellos. Envolée l’oreille jusque là acquise, salut au tiers.
Joaquin Galdos entama quant à lui sa réception en dessinant de suite une jolie série de véroniques et demie. Après un picotazo trasero repositionné et pompé, Léo Valadez vint s’échauffer lors d’un quite élégant par chicuelinas et demie. Doublant bien genou plié, Galdos courut parfaitement la main lors d’une faena juste et rythmée où son aguante et sa décision emportèrent l’adhésion du public. La conclusion par entière contraire un peu atravesada limita la récompense à une vuelta.
Léo Valadez est un garçon volontaire qui manie les étoffes avec une certaine élégance. Jolies véroniques pour la réception, puis après une longue pique et un quite d’Andy Younes par tafalleras et revolera, le garçon prit les banderilles pour deux poder a poder et un quiebro inachevé (une seule banderille) qu’il transforma dans la foulée en violin avec la banderille restante. Hélas son adversaire s’avéra tardo dans la muleta, finissant très vite arrêté. Le jeune homme arracha au forceps quelques estimables séries, puis des muletazos un à un avant de conclure par trois manoletinas. Trois-quart contraire, trois descabellos entrecoupés de deux avis. Palmas.
Andy Younes entama sa prestation par esthétiques véroniques et demie, puis après une longue pique, il prit la muleta, initiant sa faena par le haut pour très vite baisser la main et dessiner de beaux muletazos ambidextres, plus engagés à droite qu’à gauche où le garçon toréa penché en avant. Lorsqu’il corrigea la position, il fut pris par le novillo qui lui infligea une grosse voltereta dont il sortit heureusement indemne. Il reprit courageusement le combat sur la main droite pour trois séries puis pincha trois fois à la mort avant de laisser une entière contraire. Palmas.
Reseña et photos : Paco.