Dax : 12 septembre. Les Cuadri ne voulaient pas danser !

FullSizeRender_2Première corrida de Toros y Salsa. Arènes pratiquement combles, temps couvert, quelques gouttes de pluie en fin de course, deux heures quarante de spectacle, température fraîche.

Six toros de Cuadri, plutôt bien présentés et bien armés, de 505 à 570 kilos, tous deux piques, sauf le second trois châtiments. Toujours braves sous le fer, mais sans toujours pousser à fond. A la muleta compliqués car peu mobiles à part le quatrième et cinquième.

  • Fernando Robleño (blanc et argent souligné de noir), au premier, deux pinchazos et un descabello, silence ; au quatrième, cinq pinchazos, un quart de lame, avis, Silence.
  • Javier Castaño (bleu pâle et or), au deuxième, un pinchazo, une entière, silence ; au cinquième, un mete y saca, un pinchazo, une entière, silence.
  • Alberto Lamelas (blanc et or), au troisième, un pinchazo et une entière, vuelta ; au dernier, deux pinchazos et une entière, silence.

Il faut encore attendre que reviennent les grandes corrida de Cuadri. A Dax, on fut loin, très loin de la légende de l’élevage de Trigueros. Certes ils furent parfaitement présentés, massifs, même si l’on ne tournait qu’un peu au-dessus de 500 kilos. Malheureusement quatre d’entre eux ont manqué de mobilité et bien compliqué de les faire avancer. Les trois toreros se sont frottés à ce problème, chaque fois insoluble, à part pour le quatrième et le cinquième, mais avec ces deux citoyens, ce ne furent que des charges brusques, violentes, avec chaque fois des coup de tête assassins. Rien d’un toro noble qui se défend sur sa force et sa puissance. Aussi la course a grandement perdu de l’intérêt, malgré toutes les tentatives du public pour apporter un peu d’alegria.

Capture d’écran 2015-09-13 à 08.00.19 Seul Alberto Lamelas a eu la chance de trouver un certain « Pleamar » d’un peu plus de 500 kilos qui a eu quelques moment d’inspiration que n’a pas laissé passer le torero. Ce fut un peu ce drôle de jeu de « je t’aime, moi non plus », Il fut le premier du lot à être mobile. Lamelas a toujours été au plus près des cornes avec une muleta conquérante que l’on appréciera, à plusieurs reprises sur la main gauche. Le torero a tout tenté par ailleurs mais son adversaire ne voulait plus avancer et s’éteindra rapidement. Lamelas n’est pas de ceux à renoncer et il poursuivra son combat jusqu’au bout, arrachant encore quelques muletazos avec une muleta toujours au plus bas. Il souhaitait renouveler un tel combat avec le dernier Cuadri de la course. Mais impossible de faire bouger un bloc de marbre avec un morceau de chiffon. Même le public ne voulait plus de ses tentatives pour faire charger l’animal. Il dut se retirer pour prendre l’épée.

Cette vuelta, la seule récompense de la course, ce fut le public qui l’exigea. Mais il n’y a pas à regretter notre bonheur.

En effet, pour le reste on ne peut que regretter les sorties de Robleño et de Castaño.

Capture d’écran 2015-09-13 à 08.00.35On aurait dit que le premier toro de Robleño sortait d’un film tournée au ralenti et qu’il fallait reprendre régulièrement la manivelle pour faire avancer la pellicule. Rien à dire et à peine plus de son second, bronco, violent, mobile pour tuer. Un assassin. Pourtant il lui vola une belle série à droite terminée sur un pecho fabuleux. Ce fut l’essentiel de sa sortie à Dax.

Capture d’écran 2015-09-13 à 07.59.58Castaño dut tutoyer un immobile qui demeura ancré sur un tout petit terrain, vers le centre, pas même une querencia. Si son second adversaire bougeait un peu plus, il ne voulait surtout pas de la muleta. Même en se battant à la pointe des cornes, il n’y avait rien à faire, si ce n’est d’en terminer rapidement.

Les Cuadri doivent revoir leur copie avant de revenir dans une arène.

Reseña et photos : Jean-Michel Dussol.

Reportage photos (et photo du haut) : louise2z