Saint Perdon. 30 août. Desierto le prix de la novillada concours.

GALDOS SEULE OREILLEArènes de Mont-de-Marsan. Belle entrée, chaleur et soleil, deux heures trente de spectacle.

Novillada concours avec des novillos de Partido de Resina, 2 piques, Parladé, 2 piques, Dolores Aguirre, 2 piques, El Cubo, 3 piques, Astarac, 3 piques, El Añadio 2 piques. Dans l’ensemble, toréables à la muleta.

  • Louis Husson (noir et argent), Partido, trois pinchazos, une entière, salut ; El Cubo, une entière, salut.
  • Joaquim Galdos (orange et or), Parladé, trois pinchazos, une entière, salut ; Astarac, une entière, une oreille.
  • Juan de Castilla (bleu et or), Dolores Aguirre, un mete y saca, un pinchazo, une entière, silence ; El Añadio, un pinchazo, une entière vuelta.

Une minute d’applaudissements a été observée pour les trente ans de la mort du Yiyo.

Pour la deuxième année consécutive le prix de la novillada concours de Saint-Perdon n’a pas été attribué. Un résultat un peu frustrant en sachant qu’aucun novillo n’a été franchement mauvais et qu’aucun n’a véritablement éclaté au-dessus des autres. Toutefois les devises de El Cubo et de l’Astarac ont été les seules a prendre trois piques, très sérieuses pour l’Astarac, et chargées avec une certaine alegria.

Joaquim Galdos toréant le novillo de l'Astarac.
Joaquim Galdos toréant le novillo de l’Astarac.

Ce novillo de Jean-Louis Darré, un des dernier représentant de la souche Guardiola, a par la suite eu un comportement parfait à la muleta, permettant aux novillero Joaquim Galdos de livrer de grandes séries sur les deux mains, démontrant beaucoup d’aisance à gauche avec d’extraordinaires pechos. Le public ne s’y est pas trompé qui a demandé la seule oreille de la course.

Louis Husson avec le novillo de El Cubo.
Louis Husson avec le novillo de El Cubo.

Le novillo vainqueur pouvait être entre ces deux, d’autant que le Cubo remarquablement présenté, a eu un beau comportement qui a permis à Louis Husson de signer quelques véroniques très lentes et très amples, réduisant rapidement le toro. Louis Husson semblait reprendre goût à la tauromachie, ce qui n’avait pas été le cas lors de sa première sortie. Jusqu’au moment où il a été sérieusement accroché, le jeune Landais avait donné une faena de bon goût, très harmonieuse et débordante de sensibilité. Le novillo de El Cubo suivait la muleta avec beaucoup d’ardeur, répétant naturellement les passes. Trop confiant, Louis Husson se découvre et c’est la cogida, sérieuse et spectaculaire.

Le Cubo pouvait s’offrir le concours.

Plus compliqué pour les quatre restants, bon novillos qui n’ont pas éclaté au-dessus des autres.

Juan de Castilla affrontant le Dolores Aguirre.
Juan de Castilla affrontant le Dolores Aguirre.

Il en faut pas se laisser tromper par le manque de prix. La novillada est resté intéressante de bout en bout. Même le colombien Juan de Castilla avec le dernier novillo, pas facile passant du soso a des accès de fièvre et de charge, a réussi à canaliser ces moments de violence pour parvenir à une certaine douceur et harmonie. Il a maintenu jusqu’au bout l’intérèt de la course.

Reseña et photos : Jean-Michel Dussol