Cinq toros de Montalvo, de présentation hétérogène et bas de race, et un sobrero de Pedres, fade (sortant en 6° position et remplaçant le 3° blessé à une patte).

La course fut marquée par le saut du quatrième toro au callejon qui y blessa le journaliste taurin Roger Martin (cornada de 30 cm au bas ventre sans dommage aux organes) et le président des clubs taurins Ricard, Dominique Perron (fractures aux jambes).

A son premier, Manuel Escribano fut ovationné aux banderilles, notamment pour un violin exposé au fil des tablas, mais n’a pu continuer sur sa lancée, son opposant s’éteignant au dernier tiers. Ovation après une estocade de côté.

Bien au capote à la sortie du quatrième, il fut à nouveau applaudi au second tiers avant de réaliser une faena rythmée face à un bicho noble et de bonnes dispositions sur les deux cornes. L’estocade trasera et caida longue d’effet lui fit perdre un possible trophée. Salut.

Morenito de Aranda fut facile face au second, un toro avisé et compliqué, qu’il toréa avec vaillance et fermeté faute de pouvoir briller. Long à la mort, il se retira en silence.

Il coupa ensuite une oreille au quinto, un toro sérieux qu’il reçut de rodillas par trois largas cambiadas. Le Montalvo jeta ensuite le picador au sol avant que le garçon signe un joli quite par chicuelinas et demie. La faena, initiée à droite, s’étoffa véritablement à gauche sur deux excellentes séries de naturelles. Faena émotionnante conclue par dosantinas avant une quasi-entière caida en deux temps. Oreille.

Ivan Fandiño combattit en premier son second adversaire du fait de la blessure à la patte du titulaire. Bonnes véroniques et demie, puis un tercio de varas où le bicho se comporta en brave en deux puyazos à charge de Rafael Agudo applaudi. Après un quite par chicuelinas, la faena tourna court du fait que le Montalvo, qui avait servi jusque là, se dégonfla à mi-faena, n’autorisant que de bonnes séries droitières. Fandiño se blessa à la main lors de l’entrée a matar (lésion d’un tendon). Palmas.

Le sixième, de pedres, ne permit rien au capote, puis protesta en début de faena. Fandiño le mit patiemment dans sa muleta, dessinant notamment deux superbes séries de naturelles. Bonne estocade au second assaut. Oreille.

Reportage photos : Marc Vargas