Comme à Santander, et bien d’autres endroits cette année, six novilleros se présentaient au paséo (comme l’avait dit Simon Casas lors de la présentation des cartels des vendanges nîmoises, il y a plus de bons novilleros que de places en novilladas).
L’encierro d’El Ventorillo (qui remplaçait celui d’El Torreon précédemment annoncé) dut donc être partagé en six, avec ce que cela suppose de chance au sorteo. Bien Présentés, les utreros donnèrent du jeu dans l’ensemble, les 1° et 6° s’avérant les plus fades.
Fernando Beltran laissa quelques détails de bon goût mais ne parvint à construire un ensemble lié à cause des difficultés causées par un adversaire sur la défensive qui cogna dans les toiles. Pinchazo hondo, deux descabellos. Silence.
Posada de Maravillas, meilleur à la muleta qu’au capote face à un utrero noble qui humiliait parfaitement, composa une faena liée, profonde par moments, qui aurait pu se voir primée d’un trophée si l’estocade trasera et caida n’avait tardé à faire effet. Salut.
Alvaro Lorenzo a impressionné Valencia par la saveur et la puissance de son toreo, aidé en cela par un novillo qui répétait et transmettait, malgré une tendance à sortir suelto que la garçon géra avec autorité. Oreille après une estocade desprendida.
Jorge Exposito ne trouva jamais l’accord avec le bon quatrième et son trasteo fut bien en-dessous des qualités affichées par le bicho. Une occasion ratée pour le valencian qui de plus tua mal. Division d’opinions.
Cristian Climent fut l’autre torero de la tarde. C’est a porta gayola qu’il reçut son opposant avant de dessiner des véroniques main basse, puis un joli quite par gaoneras répondant à celui de Varea par chicuelinas. Bien aux banderilles où il cloua dans les cornes, il sut ensuite mettre à profit les qualités de son partenaire pour laisser un toreo templé et relâché. Oreille avec forte pétition de la seconde après une grande estocade. Bronca au palco.
Varea toucha un utrero qui se déplaçait avec plus de mobilité que de classe. Le garçon le soumit par le bas sans pouvoir faire décoller sa faena. Des détails de qualité face à la fadeur de l’animal. Salut.
(Photos : Rullot)