Santander. 22 juillet. Triomphe d’Enrique Ponce et grande faena de Castella.

Capture d’écran 2015-07-23 à 17.41.40Deuxième corrida de la Feria de Santiago avec des toros de Nuñez del Cuvillo faiblards, de présentation et de jeux inégaux, meilleur le 6°.

Enrique Ponce faisait son grand retour dans le Coso de Cuatro Caminos : retour réussi avec une sortie a hombros et en poche une oreille de chacun de ses adversaires. Face à un premier toro noble mais de parcours réduit, le valencian s’illustra au capote par véroniques et superbe larga cordobesa, puis finit par convaincre le bicho de se livrer grâce à une technique consommée. Il tira alors de l’animal des séries droitières toutes de classicisme et d’autorité, glissant des changements de main faisant rugir le public. Oreille après une bonne lame. Reçu par véroniques genou fléchi, le quatrième jeta les pattes dans le capote avant que Ponce ne lui apprenne progressivement à embestir. Cette démonstration puissante et esthétique sut toucher le public qui lui fit attribuer une autre oreille après une estocade correcte.

Sébastien Castella toucha en premier un toro armé modestement, faible et de peu de parcours. Malgré sa volonté, le biterrois ne parvint pas à faire décoller son trasteo qui resta dans les tons neutres. Salut après une lame caida. Le quinto sortit comme ses frères avec une charge courte et sans rythme. Peu importe, Castella entama sa faena par cambios por la espalda qui portèrent sur le public. Le bicho se rendit aux arguments du torero qui le toréa en redondo, signant un travail encimista très prisé des tendidos. Demi-lame tendida et trasera concluante et oreille avec pétition de la seconde.

Le troisième sortit sans forces des chiqueros puis se jeta violemment sur le picador de réserve qu’il mit en difficultés. José Maria Manzanares le testa sans jamais s’investir dans sa tâche puis décida d’abréger le combat. Il pincha cinq fois et écouta des sifflets. Le sixième fut le toro qui afficha les meilleures dispositions. Hélas ses forces justes ne lui permirent pas d’exprimer ces qualités intrinsèques. Le torero d’Alicante le laissa récupérer entre des séries sans transmission avant de s’en débarasser d’un descabello après pinchazo. Silence et une tarde bien terne pour un Manzanares aussi gris que le ciel du jour.

(Photo : Arjona)