Trois quarts d’arène, temps lourd 34°C.
Six toros de Fernando Peña Catalan (Nuñez-Torrestrella et Domecq) : 520, 518, 508, 504, 515 et 510 kg. De présentation modeste, commodes d’armure, nobles mais faibles pour la plupart, à l’exception du second. Tous monopiqués.
Ambiance festive pour l’ouverture de cette seconde corrida mexicaine avec invitation des toreros à saluer et remise pour l’occasion d’une huile sur toile au maestro de Jerez. Au final nous sommes restés sur notre faim avec le dernier toro très faible, puntillé en piste sans avoir pu être estoqué.
- Juan José Padilla : une oreille et vuelta.
- Juan Bautista : une oreille et une oreille.
- Roman Perez : silence et applaudissements.
Le premier sortit faible au capote puis reçut une première pique sans classe. Il arriva tardo à la muleta et fut occis d’une entière d’effet foudroyant qui déclencha le premier pavillon pour le Pirata.
Au second, Juan Bautista nous gratifia de deux largas aforoladas de rodillas et entama sa faena à genoux muleta en main avec un bicho encore mobile. Un quart de lame plus tard et un descabello lui permirent d’obtenir son premier trophée après pétition majoritaire du conclave.
Roman Perez, buen capeador, nous gratifia de chicuelinas serrées avec le troisième toro qui alla a menos. Avec une mauvaise épée, il perdit toute chance de rejoindre ses compañeros au tableau des récompenses.
Le quatrième fut à l’image de ses frères, manquant de transmission et Padilla fit étalage de tout son savoir pour le garder debout, en concluant une nouvelle fois d’une entière rapide d’effet. Mais le président lui refusa la seconde oreille, sans doute par manque d’opposition lors de sa dernière faena.
Au quatrième, Juan Bautista nous offrit un partage de palos avec Padilla, même si la première paire fut ratée, elle fut rachetée par une magnifique paire al violin, au nez et à la barbe du spécialiste de la discipline. Une faena templée et sans réel opposant, lui permit de démontrer toute sa connaissance du toreo. Il prouva par là même qu’il demeure le numéro un français. Un quart de lame et descabello, le triomphe s’offrit à l’Arlésien.
Lorsque le dernier toro entra en piste, Roman Perez dut espérer toucher le meilleur de l’envoi, mais au contraire, il hérita du plus faible. Sans réelle option, malgré une volonté criante au capote, il dut se résoudre à voir puntiller son toro en piste, sans même avoir pu le mettre en suerte de matar. Un comble pour un matador de toro !
Mais alors, que sont donc devenus les Peña Catalan de 2001, découverts à Vic avec un cartel quasi similaire pour lesquels je nourrissais tant d’espoir et d’ambition. Il ne semble rester que le couleur de la devise…
Reseña et photos : Alexis Delbosc
Ci-dessous le reportage photo complet.