Garlin. 18 juillet. Nouveau triomphe pour Joaquin Galdos.

Capture d’écran 2015-07-19 à 09.39.32 Novillada des fêtes, trois-quarts d’arène, soleil et chaleur étouffante, deux heures quinze de spectacle.

Six novillos de Juan Manuel Criado, très bien présentés, lourds et armés, parfois faciles, mais aussi sans forces, le quatrième notamment, toréables, le troisième fuyant et manso.

  • Andrès Roca Rey (tabac blond et or), au premier, un pinchazo et une entière, une oreille ; au quatrième, une entière, silence.
  • Joaquin Galdos (tabac blond et or… lui aussi), au deuxième, deux pinchazos et une entière, silence ; au cinquième, une entière, deux oreilles et le trophée Joseph Peyré.
  • Andy Younes (bleu funèbre et or) au troisième, un quart de lame et un descabello, salut ; au dernier, une demi-lame, un descabello, une oreille.

Capture d’écran 2015-07-19 à 09.38.59Pour la deuxième fois Joaquim Galdos sort à « hombros », des arènes de Garlin. Il poursuit sa marche triomphale dans la France taurine. De Tarascon à Rieumes, on connaît le petit phénomène qui commence, sérieusement, à faire de l’ombre à son compatriote, le très fin et précieux Andrés Roca Rey. La tâche était plus facile avec les Juan Manuel Criado qu’avec le Pedraza de Yeltes du printemps… Mais Joaquim Galdos a donné une grande leçon de tauromachie, surtout avec son second opposant. C’est là où il fait basculer la course pour en empocher tous les bénéfices. Il faut dire qu’au premier il n’avait pas été particulièrement avantagé avec une erreur à la mise à mort. Mais le jeune Péruvien avait décidé de prouver toute sa valeur lorsque sortit le cinquième… Pas particulièrement le meilleur. Mais on a vu un torero transfiguré. Il cite de loin, enchaîne aussitôt sur la main droite avant de faire un petit remate sur la « zurda ». Galdos devient le sorcier de cette fin de journée. Attention aux maléfices. Non Galdos est un brave garçon qui vit pour le toro et nous a montré son afición et surtout une grande technique qui lui a valu, fort justement, deux oreilles et le prix Joseph Peyré du triomphateur. Ce fut une faena complète, agréable, où les bons moments succédaient à des instants de valeur. Galdos, qui avait brindé à Jean Gibert, un des organisateurs, veut revenir à Garlin pour dire que le Pérou n’est qu’à une aile d’avion du Béarn.

Capture d’écran 2015-07-19 à 09.39.17Andrés Roca Rey oublie parfois qu’il faut motiver le public… Il a pourtant tenté en terminant sa première sortie, façon Joselito, jetant l’épée et terminant avec une petite muleta sur les deux mains. Il rêvait sûrement d’un final plus brillant dont le priva la faiblesse du quatrième Manuel Criado. Il a tenté d’aller jusqu’à l’impossible…Mais l’affaire s’est terminée dans un silence étouffant.

Capture d’écran 2015-07-19 à 09.39.49Andy Younes, que l’on pouvait voir en situation difficile face à ces deux « monstres », nous a donné une belle leçon de courage, mais aussi de technique. On aurait pu le voir sortir en triomphe avec Galdos, si son puntillero en avait terminé rapidement. Mais le novillero a été obligé de prendre le descabello. Le charme était tombé. Beau festival de cape pour terminer, une faena commencée à gauche, on pouvait espérer le meilleur… Son adversaire, très tardo a cassé son rythme. Mais le gamin s’est accroché et en quelques passes il a su trouver un souffle différent et enchaîner sa faena sur les deux mains, toujours avec beaucoup de beauté et d’harmonie. Un vrai moment de plaisir.

Même s’il faut déplorer quelques scories sur l’encierro de Juan Manuel Criado, l’ensemble demeure une novillada très agréable.

Reseña et photos : Jean-Michel Dussol

Reportage photos : Romain Tastet