Les imposants toros de Miura clôturaient la Feria del Toro 2015, des bichos de jeux inégaux qui permirent à Manuel Escribano de couper la seule oreille de la tarde.
C’est a porta gayola que Manuel Escribano reçut le premier, renouvelant la suerte au tiers avec plus de maîtrise. Il mena ensuite le bicho vers le cheval par chicuelinas al paso avant de signer un bon second tiers, notamment lors d’un violin al quiebro très risqué près des planches. Faena templée de bonne facture face à un Miura noble finissant a menos et oreille après un bon coup d’épée. Le compliqué quatrième avait peu de charge et jouait du couvre-chef. Escribano, qui le reçut lui aussi a porta gayola, le banderilla à l’identique avant de composer une faena volontaire conclue d’une lame basse au second assaut. Salut.
Luis Bolivar tomba sur un premier adversaire encasté et mobile auquel il proposa une longue faena ambidextre de bonne facture. Trasteo propre, soigné et solide terminé par une bonne estocade en deux temps complétée par deux descabellos. Silence. Le brusque cinquième derrotait dans les toiles. Le colombien l’aborda avec professionnalisme mais sans pouvoir construire une véritable faena. Trois entrées a matar, descabello. Silence.
Salvador Cortes eut affaire à un premier opposant fade, sans entrega et de charge courte. Malgré une volonté affichée il ne put rien en tirer. En échec au descabello, il frôla le troisième avis. Sifflets. Le maniable sixième mit en évidence le manque de pratique du torero qui ne sut construire une possible faena. Nouvel échec avec les aciers. Sifflets.
(Photo : Javier Arroyo)