Eauze. 5 juillet (matin). Un grand novillo de l’Astarac.

Capture d’écran 2015-07-06 à 07.43.25NSP matinale. Belle entrée à l’ombre, soleil et nuage, chaleur supportable, une heure quarante-cinq de spectacle.

Quatre erales de Jean-Louis Darré. Par ordre de sortie, un Astarac, deux Camino et un Astarac. Tous bien présentés et un beau comportement en piste, surtout les Astarac (origine Guardiola).

  • Adrien Salenc (moutarde et or), avec l’Astarac, un pinchazo et une entière, une oreille ; avec le Camino, un pinchazo, une entière, trois descabellos, vuelta.
  • Ivan Gonzalez (bleu pétard et or), avec le Camino, une entière basse, salut , avec le dernier Astarac, trois pinchazos, une entière, vuelta et vuelta au toro.
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Ivan Gonzalez maîtrise le Camino de Santiago.

Certains parlaient de le gracier. Jean-Louis Darré, l’éleveur, ne voulait pas d’inflation mais une juste reconnaissance. «C’était compliqué de garder un tel toro. Mais une vuelta, c’est très bien et je suis ravi». La novillada sans picadors se terminait avec cet immense eral, haut et bien armé qui, par moments, a mis en difficulté Ivan Gonzalez. Il était sorti avec puissance, rematant de ci, de là, mais quand il mit la tête dans la muleta, il ne devait jamais plus la quitter. Un novillo avec beaucoup de noblesse mais dont on ressentait une bravoure très affirmée. Un taureau qui n’a cessé d’impressionner et qui a dominé son adversaire. Avec le Camino qu’il avait toréé auparavant, il avait été très classique, souvent hésitant sur la main gauche. On sent qu’il manque encore un peu de métier au garçon, surtout en comparaison de son compagnon de cartel.

Photo du haut :Ivan Gonzalez remerciant Jean-Louis Darré de lui avoir donné un aussi bon taureau.

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Adrien Salenc avec le premier Astarac.

Adrien Salenc a toujours été très détendu, respirant la tranquillité, tel un jouisseur taurin. Parfait à la cape qu’il manie au millimètre, il sait enflammer le public avec les banderilles qu’il pose avec assez d’aisance. Avec le Camino qui suit, il partage les banderilles avec Ivan Gonzalez. Il ouvre sa faena avec une éblouissante série de naturelles. Il aura quelques hésitations à la mort qui feront qu’il se contentera d’un tour de piste. Mais Adrien, qui se présentait à Eauze, laissera quelques grandes impressions. Il y a là une belle promesse de torero.

Reseña et photos : Jean-Michel Dussol