Les toros de Baltasar Iban ont déçu, pas par leur physique, sérieux, ni par leurs armures à faire frémir, mais bien par leur comportement plutôt fade pour ces toros qui n’ont ont habitués à plus de race.
Le troisième fut l’exception : brave, exigeant et encasté, il fut très au-dessus d’un lot complété par un Torrealta après que le sixième se soit cassé une patte peu après son entrée en piste.
Fernando Robleño, par son comportement très professionnel et le sérieux de ses deux trasteos, fut l’homme du jour. Hélas ses deux adversaires, qu’il coucha de deux grandes estocades, transmirent bien peu en direction des gradins, d’où l’absence de trophées au terme de deux faenas techniquement parfaites, un poil plus profonde la seconde.
Serafin Marin afficha lui aussi un comportement de bon professionnel mais se trouva sans matériel susceptible de transmettre de l’émotion. Silence aux deux.
Luis Bolivar tomba avec le troisième sur le seul bicho capable de relever la sauce. Hélas il ne dura pas suffisamment pour que la faena du colombien parvienne à vraiment décoller. Le début droitier laissa planer l’espoir, le passage à gauche y mit fin. Palmas après un final compliqué avec l’acier. Le sobrero de Torrealta fut à l’unisson des Baltasar, fade et sans transmission. Quelques bonnes séquences droitières à retenir dans la grisaille. Silence.
(Photo : Fran Jimenez)