Dernière corrida de cette Feria de Pentecôte, devant une demi entrée et avec le retour du vent. La ganaderia El Torero a envoyé des exemplaires plutôt bien armés mais d’une très grande faiblesse, à la limite de l’invalidité.
Juan Bautista accueille son 1e cornu de 529 kg, bien présenté, par des véroniques. 2 piques, la 2e pour la forme, entrecoupées d’une belle série de chicuelinas. Le cornu s’avère déjà faible, et chute à de multiples reprises. Quite d’Ivan Fandiño par gaoneras. L’Arlésien débute sa faena de muleta par la droite, le toro proteste à chaque passe. Sur l’aile gauche, il s’avère plus difficile de lier des passes. Retour à droite, il ne reste plus grand-chose à en tirer, l’animal est au bord de l’asphyxie. Juan Bautista en termine par des manoletinas avant une entière longue d’effet, 1 avis, salut.
Avec son 2e, le maestro tente de sortir le public de la torpeur en accueillant son adversaire à genoux. Le cornu s’engouffre ensuite dans le caparaçon pour y rester coincé un bon moment sans être piqué. Pour la 2e, Juan Bautista fait placer le picador en bout de piste sous la Présidence pour le faire citer de loin, à beaucoup relativiser toutefois compte tenu des piqûres de moustique. Quite de Fandiñopar reyneras. Jean-Baptiste décide ensuite de clouer lui-même les banderilles honnêtement, al violin et al quiebro. Brindis au public, un brin réveillé. Il entame à genoux aux tablas par une série droitière. Musique, déjà. Il sert ensuite des séries respectables au bicho, tout en prenant garde de ne pas trop baisser la main afin d’éviter l’affalement du quadrupède. A gauche, il est à noter quelques naturelles aidées avant un retour à droite et quelques redondos. Il porte ensuite une estocade concluante al recibir. 2 oreilles tombent du palco, ainsi que le mouchoir bleu, incompréhensible. Il ne faudrait pas que la Présidence essaie de nous faire passer une vieille chèvre pour un toro de combat !
Ivan Fandiño abrège le 1e tercio pour envoyer son negro bien armé pour une 1e pique légère et une 2e pour le règlement. Le toro finit tout de même en carpette, rendant le tercio de banderilles longuet. Brindis au public. Il débute en main droite mais l’animal est encore à terre. La faena ne décollera pas, restera à terre comme le cornu. Il loge tout d’abord une laide demi-épée avant un 1e avis, s’en suivent 6 coups d’épée sans engagement, un 2e avis et un descabello. Arrastre et diestro sifflés.
Ivan Fandiño, peu décidé, envoie pour 2 rencontres au cheval (1e pique manquée, 2e pour la forme) le 5e de la soirée, plutôt bien présenté également. Le tercio de banderilles se déroule dans tous les sens de la piste. La faena de muleta se résume à une chute du cornu toutes les 2 passes. Aucune transmission possible, à droite comme à gauche. Il en termine enfin par des bernardinas et une entière plate tombée. 1 avis et une nouvelle entière tombée. Salut.
Daniel Luque se voit proposer le plus commode de tête du lot. 1e pique au milieu du dos, la 2e est très légère le toro étant déjà à genoux. Quite de Juan Bautista et Daniel Luque s’emploie à toréer à mi-hauteur de la main droite. Musique. Il termine cette série droitière par quelques derechazos et une passe de la firma. Le vent devient très gênant et il conclut par des luquesinas maison. 1 avis avant 1 entière longue d’effet. 1 oreille.
Daniel Luque amène le dernier toro de la feria, un negro de 532 kg, au centre, avant 2 piques quelconques. Brindis à Juan Bautista et début de la faena aux tablas. Musique. Il n’insiste pas à gauche. Il en finit par une entière après 2 pinchazos et 1 avis.
Longue (plus de 3 heures) et morne après-midi, qui a tout de même démontré si besoin en était, le professionnalisme de Juan Bautista.
Reseña : Christophe Dumond.