54ème Novillada de la Cape d’or avec des novillos de Parladé et Juan Pedro Domecq, plutôt mieux présentés que les toros de la veille. Beau temps mais vent en rafales.
Ginés MARÌN reçoit un Juan Pedro Domecq negro de 425 kg, plutôt bien armé, par 2 largas afaroladas de rodillas. Il le conduit vers le centre sans insister. Le novillo semble faible. Il va aller se faire vacciner une 1e fois et prendre ensuite une sous-cutanée. Quite brouillon de Jonatan VAREA. Ginés MARÌN débute sa faena de muleta en main droite, assis sur une chaise, à la façon de MORANTE. Mais n’est pas MORANTE qui veut. Il ne pèse pas sur le novillo. A gauche, c’est un peu mieux. Musique. Il reste toutefois marginal, le jeune nous sert des redondos, le cornu est sans charge et MARÌN en termine par un desplante vulgaire. Il se fait prendre violemment mais revient paré d’un jean pour des bernadinas et 6 épées. 2 avis, 3 descabellos. Salut.
Son 2e novillo est un castaño bisco de chez Parladé qui prend une 1e pique en poussant légèrement, et la 2e en protestant. Ginés MARÌN, toujours en jean, entame par des muletasos droitiers sans forcer. A gauche, le noblissime animal passe tout seul. Musique. Quelques passes del desprecio, il est dommage qu’il ne lui ait pas donné un peu de distance, l’enfermant dans des redondos inutiles. Le novillo est sur roulettes. Il en finit par un desplante tout aussi vulgaire que le 1e et une entière. 2 oreilles excessives tombent du palco, ainsi que le mouchoir bleu, incompréhensible.
Jonatan VAREA tombe sur un joli salinero de Parladé, de 479 kg. Rien de notable au capote. 1e pique au milieu du dos, 2e sans pousser. Quite brouillon d’Andy YOUNES qui est bousculé. Le tercio de banderilles est inconséquent. Le bicho va s’avérer mou et n’offre que des demi-charges. VAREA reste très prudent des 2 côtés, et longuet. Il loge une entière caida. Silence.
Son 2e novillo est un gros castaño de chez Juan Pedro Domecq qui prend une 1e pique rectifiée à de multiples reprises, une 2e encore rectifiée, et enfin une 3e piquette après les clarines. Brindis au public. Jonatan VAREA torée alors un peu plus classique et un peu plus centré. Mais le toro s’éteint comme une ampoule à incandescence. 1 entière d’effet longuet. Silence. Le jeune a semblé blasé.
Andy YOUNES amène son novillo vers le centre avec un peu d’autorité. Le cornu prend 2 piques sans style. Le novillero débute sa faena de muleta main droite, il est plus fluide. Une dosantina lance la musique, il tente à gauche où il reste très parallèle et revient très rapidement à droite. Il en finit par une entière basse au 2e envoi. 1 avis et 2 descabellos. 1 oreille gentille et arrastre applaudie.
Avec le dernier de la matinée, rien à signaler au capote. 1 piquette et 1 touchette à la cavalerie. Brindis au public. Andy YOUNES tente une passe de pendule où il est bousculé par le novillo tardo. Des rafales dangereuses de vent. Andy reste sans grand engagement sur l’aile gauche et exécute des redondos impersonnels, il conclut par des bernardinas et une belle entière. 1 avis, 1 oreille.
Andy YOUNES décroche la 54e Cape d’or de la Peña Ordoñez. Il peut remercier son club taurin bien actif pour réclamer les trophées. Ce fut une novillada avec bien moins de saveur que la cuisine de Pierre GAGNAIRE qui fut mon voisin ce matin, et avec des faenas bien moins construites que le MUCEM de mon autre voisin Rudy RICCIOTTI !
Reseña : Christophe Dumond. Photos : Muriel Haaz