Madrid. 13 mai. Une oreille (pour Talavante) et cinq silences …

Capture d’écran 2015-05-14 à 09.27.30Les toros d’El Ventorillo, bien présentés, ont été fades dans l’ensemble, n’affichant ni caste ni forces. Bref, bien dans la droite ligne du toro d’encaste Domecq que fréquentent les « figuras » actuelles.

Juan José Padilla, qui poursuit sa seconde carrière devant ce type de douceurs, ne fut pas bien servi avec le premier, un bicho sans race ni forcesqui ne lui permit de se montrer qu’au second tiers. Silence. Le quatrième tira bien vite le rideau et on ne retiendra à nouveau qu’un second tiers bien mené et une bonne entrée en matière au capote (deux largas cambiadas à la réception et un quite par chicuelinas). Pour le reste, le jerezano se montra professionnel mais que faire sans matière première ? Nouveau silence.

El Cid n’eut aucune possibilité de s’exprimer face à un second fade et arrêté. Son trasteo transparent s’acheva sur un silence. Pas mieux avec un quinto tout aussi dénué d’intérêt. Manuel Jésus tenta d’en tirer quelque chose mais il n’y avait pas de toro en piste. Silence.

Alejandro Talavante (photo : Fran Jimenez) eut la chance de tomber sur le seul toro à peu près potable du lot. L’extremeño toréa templé et tout en douceur, s’adaptant parfaitement à ce bicho noble et maniable bien que dénué de fond. Quelques séries ambidextres de belle facture et une bonne lame lui valurent le seul trophée de la tarde. Le sixième fut à l’unisson des autres, inintéressant. Talavante s’en défit très vite. Silence.