Les toros de Pedraza de Yeltes étaient attendus après les bonnes performances de la devise en maints endroits de la planète taurine.
De belle présentation dans l’ensemble, ils furent inégaux en comportement avec trois bons toros (1°, 3° et 4°), ovationnés à l’arrastre, deux autres (2° et 6°) qui s’arrêtèrent en cours de lidia et un dernier (5°) qui garda la tête haute et finit a menos.
Le premier, sérieux de présentation, s’avéra brave face au cheval et exigeant dans la muleta. Javier Castaño, desconfiado, chercha les clés du problèmes et ne les trouva que par moments lorsqu’il baissa la main. Mal avec les aciers. Silence. Le quatrième était aussi un toro sérieux et brave qui culbuta le picador titulaire à la première rencontre, prenant ensuite deux autres rations de fer sur le réserve. Noble dans la muleta, il ne trouva pas en face de lui un torero capable d’en profiter. Beaucoup de muletazos sans consistance et deuxième échec pour Castaño. Silence.
Paco Ureña tomba sur premier adversaire noble mais vite éteint au dernier tiers. Le murciano fit l’effort d’en tirer le maximum, au prix d’une cogida (photo : Fran Jimenez) où il reçut deux puntazos. Il continua vaillamment la lidia, allant chercher dans les cornes les derniers muletazos. Palmas après une estocade correcte et passage par l’infirmerie. Il passa son tour et revint en piste pour lidier son second Pedraza en sixième position. L’animal eut comme principal défaut de ne pas humilier et Ureña dut s’en accomoder pour construire une longue faena au cours de laquelle il subit une nouvelle voltereta dont il sortit miraculeusement sans mal. Silence après une lame en deux temps.
Juan del Alamo affronta tout d’abord un bon et brave Pedraza, encasté et mobile. Après un quite par lentes et douces véroniques, il construisit une faena de qualité, meilleure sur la corne droite et fut appelé à saluer après une estocade tendida. Son second toro de près de 700 kg alla volontiers au cheval mais sans s’y employer, puis s’arrêta et tout fut dit. Sans options le garçon fut contraint à abréger le débat. Silence.