Olivenza. 6 mars. Puerta grande pour Luis Manuel Terrón et Ginés Marín.

Capture d’écran 2015-03-07 à 14.12.14Ginés Marin et Luis Manuel Terrón (photo : Arjona), avec respectivement trois et deux oreilles coupées à de nobles mais faibles novillos de Talavante, sont les deux premiers triomphateurs de la Feria d’Olivenza.

Francisco José Espada aurait pu accompagner ses deux compagnons par la Puerta Grande s’il n’avait pas été trahi par les aciers. Malgré les carences physiques de son premier opposant, il composa une faena d’inégale intensité dont les meilleures séquences furent gauchères. Une possible oreille s’envola à la mise à mort. Silence. Le noble quinto, pas piqué, servit sans transmettre d’émotion. Le trasteo de bon goût aurait pu lui permettre de couper un pavillon mais l’épée fit à nouveau défaut. Nouveau silence.

Luis Manuel Terron coupa quant à lui une oreille de chacun de ses adversaires. Le second utrero de la tarde, qui embistait avec classe et transmission, surtout à droite, fut toréé avec temple, profondeur  et décision, la faena s’achevait dans les terrains de proximité. Oreille après une bonne lame. Bien décidé à sortir par la Puerta Grande, le garçon accueillit le sixième a porta gayola avant de l’embarquer dans une poignée de bonnes véroniques. Malgré un bicho qui finit a menos, Terron parvint à composer un bon travail qui lui permit de couper l’oreille convoitée.

Gines Marin dut composer avec le peu de forces du troisième pour livrer de courtes séries de muletazos empreintes de personnalité et de classe, allant arracher dans les cornes les dernières passes. Oreille après un bon coup d’épée. Le soso septième se fit dominer par la valeur et l’envie du garçon qui s’engagea dans un labeur de haute qualité terminé par une série de bernadinas soignées. Un bon coup de rapière compléta un ensemble de bonne facture primé de deux oreilles.

Varea perdit lui aussi lors de la suerte suprême le bénéfice de son travail face au dernier novillo de la tarde. Bien qu’intermittente, la qualité de son travail aurait dû lui permettre d’accéder à un trophée par sa profondeur et sa pureté. Hélas pour lui l’acier en décida autrement. Salut. Le très faible quatrième n’offrait aucune option. Quelques détails valurent une ovation au novillero de Castellon.

Fiche du spectacle.

Olivenza (Badajoz). Vendredi 6 mars. Arènes pleines.

Novillos de Alejandro Talavante, bien présentés, nobles mais faibles à des degrés divers.

  • Francisco José Espada : silence et silence.
  • Luis Manuel Terrón : oreille et oreille.
  • Ginés Marín : oreille et deux oreilles.
  • Varea : salut et ovation.