Mérida (Vénézuela). 17 février. 4ème indulto en quatre jours.

Javier CastañoLa Feria del Sol de Mérida sera cette année, n’en doutons pas, marquée par les indultos. Hier, quatrième grâce concédée dans ces arènes.

Tant mieux pour le toro sur lequel ça tombe, qui regagnera ses (verts ?) pâturages sûrement pour y procréer, mais rend-on vraiment service à la Fiesta en banalisant un événement qui devrait être exceptionnel, au point que la valeur d’un tel geste en devient toute relative.

On sait que l’ambiance taurine sud-américaine est très festive, mais souhaitons que cette pratique, déjà très (trop) répandue en Europe ne vienne pas porter un coup sérieux à une Fiesta qui est déjà bien édulcorée.

Pour en revenir à Mérida, c’est Javier Castaño qui s’y colle cette fois en s’épargnant de tuer « Viudo Alegre » du fer de La Cruz de Hierro. Faena variée, esthétique et volontaire face à un bicho qui est qualifié par le revistero de turno de compagnon de route (on aurait plutôt souhaité le terme « adversaire »). Débutée assis sur une chaise, puis poursuivie à genoux (à y être, ne vont-ils pas finir à plat ventre ?), la faena déclencha l’hystérie collective et s’acheva par l’indulto de l’animal, Castaño se voyant quant à lui crédité des trophées maxima symboliques. Le premier du jour, compliqué et dangereux, avait auparavant mis en avant le caractère lidiador du torero salmantino (silence).

Leonardo Rivera s’entendit à la perfection avec le bon second auquel il coupa une oreille au terme d’une faena complète conclue d’une bonne lame. Le quinto, de bonnes dispositions lui aussi, aurait pu laisser un pavillon dans l’affaire, mais le mauvais maniement de la rapière fit retomber le soufflé (silence).

Esau Fernandez reçut le troisième par larga de rodillas, se mit à genoux durant la faena et réussit non sans mal à toréer avec temple mais deux entrées a matar firent retomber la température (silence). Le difficile septième l’obligea à lidier avant d’abréger (silence). Le sobrero offert en neuvième position commença par sauter au callejon avant de se dégonfler et de se rendre face à la muleta de Fernandez qui finit par lui couper une oreille.

Jonathan Guillén se montra volontaire face au quatrième mais accusa le manque de pratique. Pas mieux face au huitième. Silence aux deux.

On lidia neuf toros lors de cette longue corrida : quatre de Los Aranguez (1º, 6º, 7º et 8º), quatre de La Cruz de Hierro (2º, 3º, 4º et 5º) et un de Los Ramírez (9º offert).