Medellin (Colombie). 24 janvier. Deux oreilles pour Juan de Castilla.

Juan de CastillaA peine un tiers d’entrée pour cette novillada d’ouverture de la Feria de la Macarena de Medellin qui a vu le jeune Juan de Castilla se montrer maître chez lui en coupant les deux oreilles de son premier adversaire d’El Paraiso.

Le rôle de chef de lidia était tenu par Santiago Sanchez Mejia, bien connu dans le sud-est de la France, et qui peine à convaincre. Le sorteo lui réserva en premier un novillo juste de forces qu’il sut tenir sur pieds par des passes à mi-hauteur mais forcément sans liaison. Il abrégea très vite d’une bonne épée et fut invité à faire une vuelta. Hélas il ne sut trouver le bon accord avec le quatrième qui était pourtant le meilleur de la tarde. Il laissa juste le souvenir de quelques bonnes tandas droitières en redondo sans convaincre malgré une matière première de haut niveau (silence).

Andrés Roca Rey regrettera longtemps sa maladresse au descabello qui lui fit perdre un triomphe assuré par deux très bonnes faenas conclues de deux estocades entières qui tardèrent à faire effet (vuelta aux deux).

Juan de Castilla, devant son public, s’est imposé comme l’une des plus importantes promesses de l’escalafon colombien. Face au troisième, il composa une faena techniquement parfaite et d’une belle esthétique, toréant main basse, signant notamment de longues naturelles templées et parachevant son trasteo d’une estocade en toda ley. Deux oreilles amplement méritées et première Puerta Grande de la Feria pour le garçon. Le sixième n’était pas du même niveau. Juan de Castilla assura un travail propre et fut applaudi.

Les novillos, de présentation correcte, étaient porteurs du fer d’El Paraiso, une ganaderia appartenant à l’ancien matador espagnol Jerónimo Pimentel. Le quatrième, de grande qualité, ne fut malheureusement pas mis en valeur par Sanchez Mejia qui regrettera sûrement longtemps de l’avoir laissé passer.