Parentis en Born : samedi 4 août. Novillada de Valdellan.
Après le succès de cette ganaderia dans ce même ruedo, l’ADA avait décidé de répéter ce fer pour cette feria 2012. Bien qu’un ton en dessous de ceux de l’an dernier, les Valdellan ont donné un certain attrait tout au long de l’après-midi. Pour affronter ces novillos, la terna de l’après-midi se composait d’Imanol Sanchez, de Cayetano Ortiz et d’Antonio Puerta.
Le premier de la course s’engage bien dans la cape de Sanchez, le désarme puis revient avec beaucoup d’envie. Il se fait salement piquer lors de la première rencontre puis reçoit une ration de principe lors de la seconde. Le diestro pose les palos dont une dernière paire « al violin » qui plaît aux gradins. La faena sur les deux bords baisse rapidement d’un ton face à un adversaire fortement diminué par la première pique. Sanchez s’engage à la mort pour une entière delantera basse. Salut.
Le deuxième du lot pousse bien sur une première puya appuyée, puis tardo sur la seconde, il met de nouveau les reins mais sort seul. L’animal passe bien sur les deux bords mais Ortiz n’avance jamais la jambe pour dominer l’adversaire. Le Valdellan baisse de régime puis se montre réservé. Entière atravesada contraire. La pétition très minoritaire lui donne le droit de faire un tour de piste. Arrastre applaudi.
Antonio Puerta accueille son opposant à genou le long des tablas par une larga afarolada. Le negro liston subit trois piques, en poussant bien sur la première, sans s’employer énormément sur les suivantes. A la flanelle, le protégé de Fernando Alvarez embiste bien sur les deux côtés mais le Murciano reste distant et peu productif. Il couche le quadrupède de trois quart de lame de travers au second assaut. Silence et bizarrement vuelta al ruedo pour le cornu … sans aucune demande. Nous sommes à Parentis… un peu de sérieux… Bronca au palco à l’issue de la vuelta !
Imanol Sanchez intéresse bien le n°6, un beau negro bragado, et gagne du terrain vers le centre de la piste. L’astado goûte quatre fois le fer, 1° et 2° dans l’épaule, 3° en sortant rapidement seul, la dernière en poussant à la limite du batacazo. Applaudissements pour le cavalier. L’Aragonais, montera sur la tête, initie sa faena par le bas en progressant dans le terrain du novillo. Désarmé, il reprend sa marche en avant pour finir au centre. Le jeune Espagnol se montre volontaire, chargeant la suerte, mais usant parfois du pico. Il s’engage recta lors de la première tentative pour une entière delantera qui lui permet de gagner un pavillon. Sortie applaudie pour l’animal.
Le quinto de l’après midi est bien présenté d’un point de vue morphologique. Il s’active brillamment contre le peto lors des quatre rencontres appuyées et pas toujours bien placées. Le bicho brindé au public dépasse rapidement le piéton qui ne trouve pas le sitio face à un novillo trop difficile pour lui. Entière d’effet rapide au deuxième essai. Salut et arrastre applaudi.
Le dernier, dossard 26, fait une entrée rapide en piste. Bien armé mais efflanqué, le Valdellan reçoit trois piques assez laides. A la muleta, le novillo se montre distrait puis de nouveau, le novillero ne peut faire face à son adversaire supérieur. ¾ de lame delantera puis silence après un avis.
Anecdotes
Prix des places 22 à 47 euros.
Présentation des trois novilleros dans la placita.
Prix J.P. Fabaron pour le quatrième picador : Juan Agoso
2h30 de course.
Parentis en Born : dimanche 5 août. Novillada de Flor de Jara.
La ganaderia Flor de Jara n’a pas été à la hauteur des attentes des aficionados toristas venus en nombre malgré le temps incertain et la présence d’autres courses concurrentes dans le secteur (3 corridas ou novilladas étaient également prévues à Soustons, Hagetmau, Bayonne le même jour !). Fades et sans caste, les cornus nous ont ennuyés. Les jeunes Javier Jimenez, Mario Alcalde et Rafael Cerro composaient le cartel du jour.
Le 32, un lourd cardeno bragado sorti en chef de file, s’engage bien dans la cape de Javier Jimenez. Il se fait astiquer lors de la longue première pique puis s’emploie moins sous la seconde. Très affaibli et montrant une certaine faiblesse, le cornu passe lentement dans la muleta, presque avec peine. Entière contraire un peu perpendiculaire. Applaudissements pour le premier, un peu moins pour le novillo ? !
Le 53 sorti en deuxième position reçoit quelques véroniques bien facturées. Deux piques toujours aussi mal réalisées et bis répetita à la flanelle avec un animal sans moteur. Mario Alcalde distant ne compose rien. Trois estocades, la dernière entière delantera contraire. Salut ? après deux avis.
Rafael Cerro accueille son negro bragado par un joli capeo. Sans mise en suerte, le Flor de Jara subit une longue pique destructrice suivie d’un picotazo de rappel où la puya cassée laisse cependant une grosse estafilade sur le cuir. Jamais deux sans trois, la faena est du même topo. Le novillo passe fadement, lentement, à la limite de l’ennui. Demi-lame en avant à la seconde tentative. Avis et silence.
La quatrième montre d’entrée des signes de faiblesse mais le palco décide de le conserver. Deux piques de principe sans aucune valeur. La cornu se fixe ensuite près des tablas et rend le deuxième tiers très difficile. Jimenez ne peut garder son adversaire dans le leurre, le bicho fuyant tout le temps au tablas d’un côté ou de l’autre. Un carré d’épées en termine avec ce cornu, la dernière entière delantera. Avis et silence et arrastre sifflé.
Le suivant, un cardeño, touche deux fois le fer sans saveur. Faible et sans caste, le novillero arrive à tirer deux naturelles convenables, rien de plus. Seconde espada entière atravesada contraire plate puis plus d’une douzaine de descabellos. Sifflets après deux avis. Sortie du quadrupède également sous les huées.
L’ultime de cette triste tarde ne sauvera pas la course. Costaud, ce 64, rencontre deux fois la cavalerie sans gloire. Le tercio de muleta est la copie des précédents, mou, ennuyeux, sans rien… Entière basse au deuxième assaut. Salut à son initiative !
Anecdotes
Prix des places 22 à 47 euros.
Présentation de Mario Alcalde et de Rafael Cerro.
Prix J.P. Fabaron : non attribué
2h30 de course.
O. B