BONNE PRESTATION DE SANCHEZ MEJIA
Quatre erales du Marquis d’Albaserrada pour Bastien Roullier, Santiago Sanchez Mejia, Tony El Potro et Tristan El Diego.
Fabrice Torrito, le mayoral nîmois de la ganaderia, avait amené à Saint-Gilles pour leur première sortie officielle en novillada quatre beaux erales, tous dotés d’un beau trapio et d’armures effilées, chose qu’on ne voit guère à ce niveau et souvent pas au niveau supérieur, surtout face à des figuras. Les premier et quatrième étaient de sang pedrajas, les deux autres de la souche de base fortement matinée de sang Domecq. Tous dans l’ensemble firent leur boulot et seul le manque d’opposition masqua les qualités sous-jacentes.
«Félon» n° 8 ouvrit les débats face à un Bastien Roullier volontaire mais manquant de métier. Le garçon mit du temps à comprendre l’animal et ne dut quelques tandas honorables qu’aux conseils avisés de Patrick Varin. Un ensemble brouillon qu’il est inutile de détailler, le trasteo se terminant par une entière un peu latérale complétée de cinq descabellos. Silence.
«Vinagreno» n° 14 trouva en face de lui une opposition plus conséquente avec un Santiago Sanchez Mejia doté d’un bon bagage technique doublé d’une certaine élégance. La faiblesse du bicho contraria un peu un travail dont le fond fut estimable malgré quelques scories de débutant. A droite comme à gauche le travail manqua de liaison, plus de la faute de l’Albasserada qui chuta à plusieurs reprises. Entière tendida. Oreille.
«Diferente» n° 4commença par sauter la barrière avant d’entrer dans le capote de Tony «El Potro» pour des véroniques sur le voyage. Long à fixer, il fallut de la conviction au garçon pour le retenir dans l’étoffe, ce qui fut fait plutôt correctement en deux séries de la droite. La corne gauche révéla un plus long parcours et le garçon y resta plus longtemps, profitant de la bonne noblesse de l’animal. L’entière caida perçante ne fut pas suffisante pour coucher le bicho qui consentit à se coucher seul après sept coups de verdugo. Silence.
«Bizantino» n° 9 chargeait avec une belle alegria et une bonne noblesse mal mises en valeur par le toreo électrique du garçon. On sent que Tristan «El Diego» a envie, mais ses moyens actuels sont plutôt juste pour bien figurer à ce niveau, et surtout il ne sait pas tuer. Avec les étoffes par contre il ne se débrouille pas trop mal. Bien à la réception par véroniques et demie, il se servit de sa muleta sans salir le costume, se penchant souvent pour servir des muletazos à bout de bras.Tristan termina d’un tiers de lame latéral au cinquième assaut, la cuadrilla se chargeant d’en faire une trois-quart en quelques passages coquins. Vuelta (généreuse car il ne faut pas mentir aux débutants).
Fabrice Torrito devant un parterre d’amis fut appelé à saluer. Il semblerait que son travail de sélection commence à porter ses fruits. C’est heureux ! Il le mérite !
Paco