Vic Fezensac. 26 mai (tarde). Toros d’Escolar Gil.

Cinq toros d’Escolar Gil, protestés les 2 et 4 pour manque de présentation, et un sobrero d’El Risco (1er – origine Aldeanueva-Torrealta), énorme, impressionnant, mais qui résulta très noble.

El Fundi ne se laissa pas impressionner par l’imposant toro qui occupait tout le couloir du toril et le testa dans les plis du capote sans se fixer avant de le conduire au cheval pour deux piques prises en mansote, sortant seul de la seconde. Le madrilène comprit très vite que le bicho, un peu faiblard, pouvait servir. Il baissa donc la main (sans trop) et composa une bonne faena ambidextre conclue d’une demi-lame tendida et d’un descabello. Salut au tiers.

Le quatrième Escolar, de présentation indigne pour Vic, fut relativement épargné au cheval, puis arriva dans la muleta avec de bonnes dispositions que le Fundi exploita jusqu’à plus soif dans une très longue faena alternant droite et gauche avec un relatif bonheur. Sans vice, le bicho prit tout ce que le torero lui proposa jusqu’au premier avis signalant qu’il était temps de conclure, ce qui fut fait par trois-quart contraire après pinchazo. Un descabello après le deuxième avis. Salut au tiers.

Fernando Robleño toucha avec le second un des deux toros  protestés auquel il servit d’emblée d’autoritaires véroniques, terminant par demie au centre. Après deux rations de fer modérées, le garçon alterna le bon et le médiocre, tantôt se croisant, tantôt toréant fuera de cacho, courant bien la main dans les deux cas. Sa prestation le fit saluer après final par entière caida, tandis que l’animal était arrastré sous les sifflets.

La prestation du garçon fut tout autre face au quinto, bien accueilli par véroniques et demie, puis châtié avec modération (une pique en poussant la tête dans la selle et un picotazo). Robleño servit ensuite une bonne faena, essentiellement droitière, l’animal s’avérant assez court sur la corne gauche. Final par passe de las flores et toreo encimista destiné à arracher au bicho en cours d’extinction ses dernières charges. Demi-lame en mete y saca complétée par entière à peine latérale. Malgré une pétition qui me parut majoritaire, le palco refusa de concéder l’oreille (bronca) et la récompense se réduisit à une vuelta fêtée.

Sergio Aguilar fut le plus mal servi. Il accueillit le troisième par bonnes véroniques, demie et rebolera, puis le mena au cheval pour deux légères rencontres (une pique trasera peu appuyée et une courte pique sortant seul). Le torero tourna ensuite autour de son adversaire, cherchant un improbable sitio face à un animal sans charge. Bajonazo pour conclure. Silence.

Le dernier était l’alimaña de service. Voltereta pour Aguilar sur un extraño lors de la réception, puis un tiers de pique chaotique, le bicho sautant sur le piquero titulaire puis prenant un picotazo sur le réserve avant d’en reprendre un second à nouveau sur le titulaire, puis changement de terrain pour deux piques au toril. Aguilar entama le dernier tiers sur la corne gauche avant d’être à nouveau pris sur la troisième naturelle, faisant un soleil au dessus du toro et retombant miraculeusement indemne sur ses pieds. Le garçon judicieusement prit l’épée de mort pour trois pinchazos (hondo le dernier) suivis de huit descabellos avant que le bicho daigne se coucher. Silence.

Paco

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