Toros de Torrehandilla souvent justes de forces et sosos dans l’ensemble. Nous ne parlerons pas des piques tant elles furent symboliques. A voir les têtes détendues des picadors avant le paseo, on pouvait vite deviner à quoi s’attendre.
Paquirri est passé par Nîmes après une longue absence. In n’y laissera pas un grand souvenir. Face à son premier, rien de marquant au capote, un tercio de banderilles où il se montra facile sans grand brio, puis une faena sans transmission, un empilement de passes à droite comme à gauche dont le détail serait aussi ennuyeux que la prestation du garçon. Final par entière trasera tendida. Quelques applaudissements.
Pas mieux face au quatrième qu’il étouffa dans un toreo de proximité. Une faena droitière ennuyeuse terminée d’une lame tombée au second assaut. Sifflets.
El Fandi vit son premier toro lever le cheval à la première rencontre (picotazo), puis tomber sous le cheval à la seconde (picotazo) et le renverser en se relevant. A peine plus solide que ses frères, le bicho permit un second tiers toujours spectaculaire qui tira le public de sa léthargie : paires posées à reculons, main sur le frontal, violin en deux temps. Muleta en mains, le torero de Granada égréna des séries ambidextres correctes mais qui replongèrent l’assistance dans un demi-sommeil. Conclusion longuette par tiers de lame, pinchazo, quasi-entière en place et trois descabellos après avis. Ouf ! Silence.
Reçu par deux largas cambiadas afaroladas de rodillas puis véroniques, chicuelinas et demie, le quinto ne permit guère plus. Reste toujours le spectacle au second tiers avec pour le détail une pose à violin et une séquence de toreo avec le chapeau d’un spectateur. David tenta ensuite de maintenir la pression en commençant de rodillas une faena ambidextre qui tourna vite court du fait du manque de présence du Torrehandilla. Final pueblerino précédant demi-lame caida complétée de deux descabellos. Palmas.
Juan Pablo Sanchez fut le seul à mettre une note artistique dans cette morne tarde. Peu piqué, son premier toro se laissa faire dans une jolie faena où l’aguante du garçon permit des muletazos longs et templés sur chaque bord. Malgré quelques fléchissements, le bicho tint la distance et le jeune torero, sans trop l’obliger, parvint à en sortir de jolies choses. Pinchant au premier assaut, il se jeta sur le toro pour laisser une trois-quart caidita. Longue agonie du toro. Oreille pour la plasticité de l’intervention.
Le soso sixième, après une réception correcte et deux rencontres light avec la cavalerie, s’éteint assez vite au dernier tiers. Sanchez insista, trop au goût des spectateurs qui protestèrent. Long à la mort en quatre assauts pour entière caidita. Silence.
Temps chaud. Demi-entrée. 2h20 de course.
Paco