Nîmes. 23 mai. Toros de Victorino Martin.

Toros de Victorino Martin, dont trois quatreños (1, 2 et 6) et trois cinqueños (3, 4 et 5), aux poids affichés de 487 à 540 kg, dans le type Albasserada, de jeux et de comportements divers, plutôt compliqués dans l’ensemble, le 5 représentant l’alimaña de la maison.

Diego Urdiales se montra professionnel toute la tarde, chef de lidia impeccable, allant jusqu’à assurer la brega au second tiers du cinquième. Le premier de la tarde se jeta dans la capote et faillit enfermer le torero dans les tablas avant que celui-ci ne se dégage habilement vers le centre.Après deux piques pompées, en carioca la première, trasera la seconde, Urdiales dessina un quite par navarras avant de se prêter au rituel de la confirmation. Faena un peu sèche du torero d’Arnedo qui arracha plus qu’il ne dessina des muletazos principalement droitiers, le passage à gauche s’avérant plus compliqué. Finissant désarmé, il conclut d’un tiers de lame dans l’épaule et d’une entière contraire après pinchazo, complétée d’un descabello. Silence.

Le quatrième comme tous ses congénères jetta les pattes dans le capote avant de s’échapper vers le réserve pour une première pique où il mit les reins, revenant cogner ensuite dans le matelas du titulaire où il se fit enfermer sans s’employer. Quite d’Alberto Aguilar par véroniques et rebolera. Duoblant bien par le bas, Urdiales entama sur la corne droite en deux séries où il sembla douter un peu, se fit avertir à gauche, puis trouva le sitio et le rythme et se montra autoritaire et solide lors des séries droitières suivantes, captant bien la tête du Victorino dans sa muleta. Bon travail hélas un peu dévalué par le manque de transmission du bicho. Entière contraire après pinchazo. Salut.

Alberto Aguilar entama par véroniques brouillonnes avant de signer un quite par trois chicuelinas entre les deux piques règlementaires. Joselito Adame vint se chauffer ensuite lui aussi par trois chicuelinas dont deux mains basses. Le madrilène entreprit ensuite le Victorino par trois séries de derechazos, certains longs et profonds. La gauche posant problème (toro court de charge), Alberto opta pour un final droitier bien dominé malgré un désarmé. Entière contraire après pinchazo. Vuelta.

Le quinto était une alimaña qui ne voulait rien savoir, s’échappant des capotes, prenant ensuite une pique sur le titulaire, puis trois sur le réserve dont une après la sonnerie et encore une sur le titulaire, toujours après la sonnerie grâce à la complicité du peon de brega. Panique au second tiers, Urdiales mettant un peu d’ordre dans tout ça, puis un final à l’ancienne avec séance de macheteo pour parvenir à cadrer la fiera qui défuncta après pinchazo, demi-lame caida, puis entière caida. Aguilar regagna le callejon sous d’injustes sifflets alors que le toro était arrastré sous les applaudissements d’une partie du public qui n’avait visiblement rien compris à ce qui se passait en piste.

Joselito Adame se montra un peu brouillon dans la lidia du troisième, un peu tardo au premiers tiers, et qui renversa le cheval sur une mauvaise manoeuvre du cavalier. Quite de Diego Urdiales par delantales. Au dernier tiers, le mexicain composa une faena ambidextre comportant quelques belles séquences à base de longs muletazos, mais sembla douter un peu (sûrement des séquelles de la blessure subie li y peu). Comportant des longueurs, son trasteo inégal manqua de transmission. Entière rinconera d’effet immédiat. Palmas.

Le sixième montra quelques signes de faiblesse dès son entrée puis se montra tobillero dans la muleta du garçon qui signa une faena de peu de relief. Court de charge sur les deux bords, le bicho obligea le torero à lui voler des passes lors d’un final tremendiste conclu par une nouvelle entière rinconera. Vuelta.

Beau temps. Un gros tiers d’entrée.

Paco