Pour fêter les vingt ans de corrida dans le pueblo, les organisateurs gersois avaient décidé de renouveler un lot de Baltasar Iban après leur bonne prestation de l’an dernier. Le bétail, en ce jour pascal, a déçu l’aficionado, manquant de tout : bravoure, force, moteur, caste.. Bref une après-midi très ennuyeuse à oublier.
Les toreros qui se présentaient tous les trois dans ce ruedo étaient en rodage avec beaucoup d’approximations.
Le premier de l’envoi, Pistolero, est un beau negro bragado qui se fait applaudir à son entrée en piste. Il remate aux tablas puis s’engouffre bien sur les deux bords de la cape de Juan Bautista qui le conduit au centre. La pique est très mal exécutée dans l’épaule de l’animal. La faena est décousue, l’Arlésien restant distant vis à vis de son adversaire, cédant parfois du terrain. Le bestiau termine aux tablas où il se fait coucher par l’espada d’une delantera et d’un descabello. Palmitas.
Santanero est un joli castaño enmorillado qui reçoit quelques applaudissements lors de son arrivée dans le ruedo. Matias Tejela l’intéresse avec son capote et gagne du terrain. Comme son frère, l’astado remate aux planches puis subit une longue pique assassine. Le début de la faena à tribord est moyen, l’animal montrant vite un manque de gaz. A bâbord, il passe mieux mais la technique de l’Espagnol est loin d’être maîtrisée. La suite est en dents de scie. L’entrée a matar est concluante dès le premier envoi avec une entière dans le rincon. Oreille malgré une pétition plus que minoritaire.
Camarito est un « chico » negro qui saute dans la cape de Thomas Dufau puis le désarme. Il sera le seul de la tarde à recevoir deux piques certes « lights », mais qui permettent de voir un peu mieux le comportement d’un toro au cheval. Il vaut mieux deux piques légères qu’une très appuyée…et cela on ne le voit plus souvent… cqfd. Au dernier tiers, le cornu vite aplomado ne permet rien. Le Landais tue au deuxième essai d’un cinquième de lame et d’un descabello. Silence. Arrastre légèrement sifflé.
Le quatrième, Sartenero, jette également les antérieurs dans le leurre, ne permettant pas à Bautista de dominer son adversaire. La rencontre avec le groupe équestre est rapide. Le Français semble motivé mais lors du travail de muleta, il reste distant des deux côtés. La faena reste brouillonne et J.B. n’arrive pas à extraire le meilleur de son adversaire qui permettait mieux à mon avis. La demi-lame haute est d’effet rapide. Silence.
Le quinto de la tarde se nomme Santanero, comme le deuxième. Ce negro très enmorillado est bien amené au centre par Tejela. Le cornu pousse bien sous la monopique …. Au tercio de muleta, le Madrilène tombe sur un adversaire de peu de forces qui ne permet pas grand chose… Deux redondos inversés réveillent le public mais bon… Il occit le quadrupède d’un tiers de lame au deuxième assaut.
Le dernier, Asustado, est du même calibre. Il jette les pattes à la cape, reçoit une monopique, deux paires de banderilles, deux derechazos puis cherche les tablas d’où il ne sortira plus. Le Landais réussit deux ou trois trucs mais bon …dans l’indifférence générale. Il bascule bien lors de l’entrée a matar, avec une lame un peu latérale. Quelques mouchoirs fleurissent sur les étagères certainement pour cette estocade…. Oreille…
Anecdotes
A partir du 3ème toro, tercio de banderilles réduit à deux paires à la demande des maestros.
Prix des places : de 36 à ….68 euros il me semble. En temps de crise…. cela fait cher la tarde ennuyeuse !
Quasi lleno. Paseo à 17h05. Durée de la course : 2h05. On a évité la pluie !
O. B