Chinchon. 20 octobre. Deux oreilles pour David Mora, Javier Cortes et Alvaro Chinchon.
Trois-quart d’entrée pour le plus vieux festival d’Espagne qui fêtait cette année son 95ème anniversaire.
A l’affiche six novillos d’Antonio Bañuelos et un de Toros de Tenorio (6°) pour cinq matadors et deux novilleros.
Octavio Chacon dut composer avec les forces justes du premier, s’appliquant à le toréer à mi-hauteur avec douceur et temple avant de connaître quelques difficultés avec l’acier. Silence.
David Mora se fit prendre d’entrée par le second qui le secoua assez violemment et qui ne le lâcha pas des yeux par la suite. Le garçon parvint à prendre le dessus et composa une faena plus puissante qu’artistique qu’il parapha d’une grande estocade. Deux oreilles.
Le troisième, mansote et querencioso, s’avéra fade dans la muleta de Daniel Luque, coupant en plus su terrain sur les deux bords. Le garçon sut faire face, réduisant les distances au final avant de connaître l’échec avec l’estoc. Palmas.
Bien au capote, Javier Cortes se fit ensuite bousculer à trois reprises par le quatrième sans que sa volonté n’en souffre. Il repartit au feu chaque fois, parvenant à dessiner une bonne faena dont les meilleures séquences vinrent sur la main gauche. Deux oreilles.
Le fade et imprévisible cinquième dut être ménagé par Gonzalo Caballero car également juste de forces. Le garçon prit petit à petit la mesure de son adversaire et sa faena évolua a mas jusqu’au coup dépée final où le torero se fit bousculer après avoir dessiné quelques bernadinas de conclusion. Oreille au mérite.
Le sixième, porteur du fer de Toros de Tenorio, était un bicho plus sérieux de présentation que les précédents. Le novillero Aitor Fernandez, bien au capote, le soumit très vite en baissant les mains avant de servir une bonne faena droitière, la corne gauche s’avérant moins propice au succès. Un peu difficile à cadrer, l’animal fut expédié d’une bonne lame. Oreille.
Alvaro Chincon, évoluant actuellement en sans picadors, montra beaucoup d’aisance au capote, puis, tout aussi à l’aise avec la muleta, dessina une bonne faena ambidextre dont les meilleures séquences vinrent à mi-parcours. Deux oreilles après une voltereta précédant le final.
(Photo : Julian Lopez)